La taille compte-t-elle vraiment ? C’est ce que nous avons voulu vérifier lors de ce test, en comparant ce New Holland à empattement long avec son cousin germain Puma 175 CVX à empattement court. Seuls 10 cm séparent ces deux tracteurs, qui développent la même puissance et proposent globalement les mêmes fonctions. Il y a néanmoins des différences au niveau de la transmission, du pont avant et de l’hydraulique.
8/10 Moteur
Le T7 est équipé d’un bloc 6 cylindres FPT de 6,7 litres. Pour passer la norme Tier 4 final, il utilise l’association d’un catalyseur SCR et d’un Doc. Contrairement à Case IH, qui affiche la puissance nominale sur le capot, New Holland joue les gros bras et utilise la puissance maxi avec boost. C’est pour cette raison que le T7.230 correspond au Puma 175. Au banc, le T7 sort 175 ch de puissance maximale à la prise de force sans boost et 199 ch avec boost, dans les deux cas à 1 700 tr/min. Sa consommation spécifique à la puissance maximale est de 13 centimes/kWh, soit une performance meilleure que la moyenne. En revanche, en prenant la consommation sur six points de la courbe, le prix est de 15,2 centimes/kWh, soit un peu plus que la moyenne. En cabine, il est possible de mémoriser deux régimes moteurs, soit dans le terminal, soit avec les boutons de la palette ICP.
9/10 Transmission
Le T7 est équipé d’une transmission maison avec double embrayage. Cette version à châssis long dispose de quatre plages en marche avant et deux en marche arrière. Bien entendu, le chauffeur ne se rend compte de rien puisque les changements de plage sont totalement automatisés. Avec cette boîte, le T7 développe 149 ch de puissance maximale en traction pour une consommation spécifique de 269 g/kWh, ce qui reste dans la moyenne. La prise en main est instantanée : il suffit de choisir le sens de marche et c’est parti !
Par défaut, la boîte Auto Command fonctionne en mode automatique, c’est-à-dire que le moteur et la transmission se régulent tout seuls en fonction des consignes du chauffeur. La pédale d’avancement et le joystick ont exactement la même fonction et on passe directement de l’un à l’autre. C’est un réel avantage car on peut labourer au joystick et faire les manœuvres en bout de champ à la pédale lorsque la main est occupée avec les distributeurs. Le principe est simple : plus on pousse (ou on tire en marche arrière), plus on va vite. Le chauffeur enregistre trois vitesses cibles dans chaque sens de marche. Il sélectionne ensuite la vitesse qui l’intéresse avec les boutons + et - du joystick et active la régulation en appuyant sur le bouton C. Le tracteur accélère alors progressivement pour atteindre cette vitesse. Il est possible d’ajuster la valeur en permanence avec la molette placée sur le joystick. Quand le régulateur est engagé, on peut diminuer la vitesse avec le joystick mais pas l’augmenter. Seule la pédale offre cette possibilité. Pour le superviseur de sous-régime, New Holland a choisi de placer un petit potentiomètre orange mal identifié sur le côté de l’accoudoir.
Enfin, le chauffeur ne manquera pas de solutions pour inverser le sens de marche puisque le T7 ne propose pas moins de trois techniques : avec le levier à gauche au volant, avec les boutons sur le joystick et en tirant ou poussant le levier deux fois dans la direction désirée.
7/10 Relevage
Notre relevage arrière de catégorie 3 était équipé d’un troisième point hydraulique. En cabine, la montée et la descente des bras se pilotent depuis le joystick. Non loin de là, le bloc de réglage de la profondeur de travail comprend une seconde molette pour le contrôle d’effort. La sensibilité de ce dernier est réglable avec un potentiomètre. Dans nos conditions de labour assez faciles, nous avons trouvé cette molette trop sensible.
Les réglages auxiliaires du relevage s’effectuent au moyen de potentiomètres placés sous l’accoudoir. Ils y côtoient ceux du relevage avant, pour lequel New Holland propose de régler les butées haute et basse ainsi que la vitesse de descente. Ni haltérophile ni petit bras, le T7 se situe dans la moyenne côté performance du relevage arrière, avec une capacité mesurée de 8,8 tonnes.
7/10 Hydraulique
La capacité hydraulique n’est pas démentielle, avec un débit de 142 l/min, en dessous de la moyenne. Les quatre distributeurs de notre T7 se pilotent au choix par un pavé en croix sur le joystick, un bon levier en croix très ergonomique sur l’accoudoir ou quatre palettes de type « bout des doigts ». Les affectations des distributeurs aux différentes commandes se gèrent sur le terminal. C’est aussi là qu’il faudra se rendre pour régler débit et temporisation de chaque sortie.
8/10 Prise de force
Le T à châssis long bénéficie de 4 régimes de prise de force. Nous apprécions le solide « champignon » d’activation qui change de certains leviers concurrents qui restent dans les mains. Pour l’automatisme, l’engagement et le désengagement en fonction de la position des bras se règlent très simplement sur le terminal.
8/10 Ponts
Le pont avant et le blocage du différentiel s’engagent avec des boutons placés sur la palette tactile. Chaque fonction dispose des modes manuel et automatique. Le rayon de braquage est important, avec 6,5 m.
8/10 Confort de conduite
Le T7 traite le chauffeur avec égard, grâce au siège Grammer toutes options et aux suspensions de pont avant et de cabine. Le silence est de mise à bord, avec seulement 71,2 dB.