«Dans la famille Krone, je demande l’andaineur central deux rotors de 7 mètres. » « Pioche ! » ! C’est le nouveau venu dans la gamme TC 640 de 5,7 à 6,4 mètres de largeur de travail variable que nous testons. Il n’en reste pas moins que, « même diminué », l’outil proposé par le constructeur allemand se révèle fiable et assez bien pensé.

Châssis et cinématique

La compacité et la largeur de l’outil ne semblent pas amoindrir sa robustesse. En effet, la poutre principale dévoile une section trapézoïdale de 120 x 200 x 260 mm. Les poutres transversales mesurent 160 x 90 mm. Les rotors profitent d’un entraînement par cardans. Ils sont fixés au centre sur le châssis, perpendiculairement au sens de déplacement.

Rotors

Les rotors oscillent dans le sens longitudinal et transversal grâce à une articulation par cardan au niveau du bras, avec deux trous oblongs. Les rotors sont traînés et non pas poussés. Ces caractéristiques procurent le fameux « effet jet ». Ajouté au poids mis sur l’arrière, cela s’illustre lors de la descente du rotor, car les roues arrière des trains descendent en premier, puis les roues avant.

Les 10 tubes à paroi épaisse des bras porte-dents ont un diamètre de 45 mm assez important. Les doubles dents coudées de 10 mm et leurs trois grandes spires sont en prise boulonnée sur le tube. Chaque bras porte-dents intègre trois doubles dents.

En ce qui concerne le guidage et le mouvement des bras, des chemins de cames en fonte guident les galets de commande des bras porte-dents vers le haut et vers le bas. Les porte-dents sont en fonte d’aluminium. Il en ressort une forte impression de solidité. En outre, si l’on veut remplacer un bras avec palier et galet, il suffit de desserrer deux vis et le tour est joué. Les roues avant sont autosuiveuses. Elles bénéficient d’une barre d‘accouplement. L’essieu arrière possède une voie assez large. Le train de roulement montre ainsi une forme relativement triangulaire.

Réglages

Pour ce qui est des rotors, nous fixons la position de l’assiette manuellement selon cinq possibilités. Nous déterminons la hauteur de travail au moyen d’une manivelle. Une graduation allant de 0 à 110 nous permet de la fixer sans trop de difficulté et assez précisément.

Le choix de la largeur de travail est réalisé hydrauliquement. Nous andainons ainsi sur une largeur comprise entre 5,7 et 6,4 m. Nous regrettons toutefois l’absence de repère.

Au travail

Si le modèle est nouveau au catalogue et complète la gamme, il faut encore utiliser une corde pour libérer les éléments au dépliage. Un régime de 350 à 400 tr/min à la prise de force suffit pour andainer correctement dans nos conditions. La position « passage d’andain » s’obtient en relevant les rotors sans tirer sur la corde. Une cale bloque alors les éléments. Nous mesurons la hauteur minimale à 33 cm, dans la moyenne des dix andaineurs testés. Dernier point à noter, l’essieu arrière est rigide. L’articulation s’effectue autour d’un point de pivot central le reliant au châssis.

Entretien et remisage

Les entraînements par pignons coniques et les paliers de bras porte-dents bénéficient d’une lubrification permanente. Nous n’avons relevé qu’une vingtaine de graisseurs sur l’outil. Pour le remisage, point de bras porte-dents rabattable sur notre version. Mais nul besoin de retirer de bras non plus. En effet, la hauteur de transport n’est que de 3,53 m.