Pour ce test, Kubota nous propose un andaineur capable de travailler sur une largeur de 7 à 8 mètres, tout comme le modèle Kverneland 9580 C. Il s’en démarque cependant par certaines caractéristiques, comme le boîtier de commande.

Son nom est tiré de « Rear Axle », pour essieu arrière, et 2076 pour 2 rotors et 7,60 m de largeur de travail.

Châssis et cinématique

Kubota commercialise sous ses couleurs les outils de fenaison Kverneland-Vicon depuis 2014. Peu de changements sont à signaler sur le RA 2076, qui s’inspire d’un aîné, l’Andex 763.

Une solide poutre de section rectangulaire et de dimensions 100 × 200 mm constitue l’élément central du châssis. Deux éléments transversaux supportent les rotors, qui y sont fixés. Ils sont soulevés par deux vérins. Ils cumulent aussi une autre fonction, celle du suivi de terrain avec le système Terralink. L’essieu arrière directionnel est piloté par une tringlerie simple. La tête d’attelage pivotante autorise un rayon de braquage d’environ 80°. Tout cela rend l’andaineur très manœuvrable.

La cinétique est, de son côté, plutôt classique. Les cardans cheminent sous le châssis jusqu’aux rotors.

Rotors

L’andaineur hérite du boîtier standard hermétique sans entretien CompactLine, différent du ProLine qui équipe le Kverneland. Une vidange préalable au changement de pièce est nécessaire en cas de casse. Un niveau donne l’état du remplissage d’huile. Onze bras coudés sont disposés autour du rotor. Ils possèdent un diamètre parmi les plus faibles, de 35 mm, pour une longueur plutôt élevée, de presque 1,40 m. Les quatre paires de dents formant le râteau en bout de bras sont boulonnées sur le tube. Nous ne relevons d’ailleurs pas de sécurité antipertes pour les dents coudées. Celle-ci figure en option. Le diamètre des dents n’est que de 9 mm.

Nous avons mesuré une largeur de ratissage de 410 mm, la plus faible du test, avec Kverneland et Vicon. Elle est en partie liée au « profil serré » voulu par le constructeur pour éviter les pertes.

Réglages

Nous choisissons la hauteur des rotors à l’aide d’une manivelle. Un repère ajouré gradué de 1 à 5 nous donne le niveau avec une certaine logique, le 1 représentant la hauteur maxi. On regrettera un filetage trop fin imposant un grand nombre de tours. La largeur de travail variable est hydraulique. C’est là que nous notons un vrai plus : l’écart entre la largeur minimale et maximale de travail atteint presque 1 mètre, de 7,05 à 7,9 m, la plus élevée du test, avec les deux autres machines du groupe japonais.

Au travail

Après le déverrouillage obtenu grâce à deux ficelles, nous démarrons le chantier dans une fenêtre météo étroite. Le boîtier de commande sert seulement au dépliage d’un côté de l’outil. Contrairement à la commande du Vicon, il n’y a aucune indication. Une graduation se répétant tous les 20 cm nous donne une indication sur la largeur d’andain choisie. Celle-ci se gère avec le distributeur hydraulique du tracteur. Une fois que le travail débute, c’est le système Terralink qui est chargé d’effectuer le suivi du sol et d’amortir les vibrations. À la différence des articulations retrouvées chez les concurrents, c’est la torsion des poutres permise par cinq trous en forme de losange sur leur partie inférieure qui assure les mouvements. Le passage d’andain s’effectue à 52 cm de hauteur : un record.

Entretien et remisage

Au remisage, le point le plus haut est une roue à 3,55 m. Peu d’entretien est à prévoir sur ce modèle : nous avons relevé 26 graisseurs.