Lorsque la Lotus traînée est arrivée dans la cour de la ferme, nous avons tout de suite compris qu’il y avait eu un problème de compréhension sur le modèle à tester. Comme il était trop tard pour faire venir une machine portée, nous avons décidé de travailler avec la traînée. Même s’il est difficile de la comparer avec les versions portées du test, la plupart des éléments relatifs aux toupies se retrouvent sur la Lotus portée, ce qui permet déjà de se faire une idée de ses performances.
Châssis et attelage
La version Profi de notre Lotus signifie qu’elle est équipée d’une tête pivotante. Avec ce type d’attelage, la machine mesure un mètre de moins qu’en version classique. Une masse est installée dans la tête pour éviter les remontées intempestives lors du dételage. De chaque côté du châssis porteur, des grands garde-corps protègent les usagers de la route d’un éventuel contact avec les dents lorsque la machine est repliée. La présence de ces armatures ne simplifie pas l’attelage de la machine puisqu’il faut au choix s’introduire au cœur de la structure ou se frotter à la roue pour brancher la prise de force et les deux distributeurs double effet. Les roues de support du chariot passent exactement dans les roues du tracteur. Sur la ligne de fanage, les tubulaires garde-corps font aussi office de renfort pour la ligne cinématique.
Cinématique
L’entraînement de toute la ligne est réalisé par des doubles croisillons munis chacun de deux graisseurs. Sur chaque toupie, on retrouve une grande couronne avec des petits pignons. Lely préconise de travailler avec un régime de prise de force entre 380 et 400 tr/min.
Toupies
Les toupies de grands diamètres sont équipées de 7 bras porte-dents. La grande particularité se trouve au niveau des dents, puisque Lely utilise des modèles à crochet depuis 1965.
Ces dents ont une longueur différente : la grande dent soulève le fourrage, tandis que la petite dent se charge de le projeter.
La grande dent bénéficie d’une spire supplémentaire. Les paires de dents sont fixées en leur centre, ce qui permet de limiter les contraintes et l’usure.
Réglages
Version Profi oblige, la hauteur de travail et l’inclinaison de la machine se règlent avec une manivelle à double poignée. Cette solution offre un nombre infini de positions, mais l’opération est virile. Pour l’angle de piquage, Lely propose cinq positions, réglées très simplement en déplaçant une bride. La mise en position pour le fanage de bordure se fait de façon très originale en basculant chaque paire de dents. C’est simple, mais il faut répéter l’opération 56 fois, ce qui freine nos ardeurs.
Au travail
Sur cette machine traînée, on se contente de mettre la poutre à l’horizontale puis on travaille avec le relevage en flottant. Difficile de juger de l’effet des dents en crochet sans faire d’analyse de fourrage. Nous remarquons que la Lotus a tendance à projeter le fourrage par petits paquets lorsque la densité de matière diminue. C’est surtout un effet visuel, car il n’y a pas de différence sur le résultat au sol, qui est homogène. Le dispositif anti-enroulement placé devant les roues fonctionne correctement. En revanche, l’herbe s’enroule beaucoup autour des spires des dents.
Entretien
La Lotus compte une trentaine de points de graissage. Ceux des croisillons sont alignés, ce qui simplifie l’opération.
Remisage
Le dételage est rapide sur cette machine traînée. Il faut descendre une béquille de chaque côté de la tête d’attelage.