30 millions d’euros ! C’est le montant de l’investissement que vient d’opérer Suez sur son site de Landemont, dans le sud-ouest du Maine-et-Loire. Cet argent a permis différents travaux ; en particulier l’installation de deux nouvelles lignes de recyclage.

« L’une d’entre elles est affectée au traitement des films agricoles de basse densité, issus de l’élevage et du maraîchage. Elle sera pleinement opérationnelle avant la fin de cette année », a indiqué le 14 octobre 2024 Philippe Chéron, directeur de l’usine. 

Plus de recyclage en France

Avec désormais trois lignes spécifiques, le site de Landemont est en capacité de traiter 35 000 tonnes de polytéthylène de basse densité (PEBD) d’origine agricole par an ; soit 15 000 tonnes de plus qu’actuellement. Une montée en puissance saluée par Adivalor. « Pour 2025, notre ambition est de recycler en France 80 % des films plastiques que nous collectons. L’extension du site de Landemont va nous y aider », rappelle Sébastien Souchon, directeur du pôle des supports et services (Adivalor).

Avec l’appui des agriculteurs et des distributeurs, Adivalor collecte en moyenne 65 000 tonnes de films plastiques par an. La quasi-totalité (95%) est recyclée en Europe. En France, la société approvisionne trois sites de recyclage : Landemont mais aussi Sainte-Sigolène en Haute-Loire (groupe Barbier) et Vendargues dans l’Hérault (groupe Calvet).

Compétitivité relative

Depuis son lancement en 2008, la collecte des films plastiques agricoles a régulièrement progressé. Pour autant, « les contraintes techniques fortes », pointe Adivalor. La saleté — liée à la présence de terre et de débris végétaux — reste l’inconvénient numéro un du gisement agricole.

Mais il a l’avantage de l’homogénéité ; avec des répercussions très concrètes : à Landemont, la nouvelle ligne agricole n’intégre ni trieur optique, ni lavage à l’eau chaude ; contrairement à sa voisine qui recycle des films plastiques post-commerciaux. L’écart d’investissement entre les deux lignes est de 4 millions d'euros.