C’est à l’issue du conseil de planification écologique, le 25 septembre 2023, que le président de la République a dévoilé les grandes lignes de sa stratégie de réduction de 50 % des émissions globales de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Le plan, d’une dizaine d’actions, est issu de quatorze mois de concertation. Il sera complété par la Stratégie nationale biodiversité (SNB) en octobre, puis d’un plan d’adaptation présenté en décembre. L’objectif ? « Bâtir une écologie à la française », dixit Emmanuel Macron.
Pas de surtransposition
Le président l’a répété, « avoir une écologie accessible, c’est ne jamais laisser d’agriculteurs sans solution ». « C’est la politique que nous avons retenue pour le glyphosate, a-t-il poursuivi. Et de toujours rechercher le bon point d’équilibre. En France, nous avons baissé de 30 % notre dépendance, mais nous ne laisserons jamais d’agriculteurs sans solutions et dans l’impasse. »
Le gouvernement mise pour cela sur des investissements dans la recherche et l’accompagnement. « Sans surtransposition, et en veillant à ce qu’il n’y ait pas de différences entre pays européens pour ne jamais nous placer dans la situation de perdre notre compétitivité », a bien précisé Emmanuel Macron, évoquant par la suite les clauses miroirs ou la taxe carbone aux frontières. « Un mécanisme essentiel pour de la justice et de la loyauté à l’égard de nos producteurs. »
Baisse des rendements
Le président de la République a également évoqué les pistes pour faire face à la baisse potentielle des rendements agricoles. « Il faut travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir par l’écologie une réponse à la baisse des rendements, a-t-il souligné. Par l’agrivoltaïsme, la biomasse et les carburants durables, qui sont des mécanismes de revenus complémentaires. »