La fertilisation azotée, on le sait, est à raisonner. Les agriculteurs qui témoignent dans ce dossier l’ont bien compris. Quelle que soit l’entrée choisie - réglementaire, économique ou environnementale -, diverses clefs existent.

Des programmes volontaires comme Auto’N ou Azur accompagnent les exploitants dans leurs pratiques. Ainsi, le « simple » ajout de protéagineux ou de légumineuses dans la rotation, même au sein des Cipan (Cultures intermédiaires pièges à nitrates) permet de réaliser des économies. Des outils comme Merci (Méthode d’estimation des éléments restitués par les cultures intermédiaires) ou des analyses de laboratoire plus poussées donnent une estimation de la restitution d’azote des couverts.

Taux de protéines

Le fractionnement et les outils de pilotage sont l’assurance d’être au plus proche des besoins de la plante. Sur céréales, le deuxième et le troisième apports sont généralement scindés en deux. Après avoir calculé la dose prévisionnelle d’azote à l’aide de la fameuse méthode du bilan, les OAD (outils d’aide à la décision) ajustent le dernier apport. Sur céréales, l’agriculteur s’appuie sur différents outils comme Jubil, N-Tester N Pilot…, ou sur des images satellites ou issues de drones.

En outre, les outils contribuent à satisfaire le taux de protéines de 11,5 % demandé par la filière. Rappelons que si ce dernier n’est pas atteint, des réfactions tombent depuis la dernière campagne. C’est aussi le cas du choix variétal.

Quant à la forme de l’azote, l’ammonitrate offre en moyenne un gain de rendement et de protéines, comparé à la solution azotée.