Être acteurs de l’accélération des énergies renouvelables sans impacter la souveraineté alimentaire, c’est l’équation que les agriculteurs doivent résoudre. Le protocole d’accord signé par Christiane Lambert ce 23 mars 2023 avec Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables (Ser), entérine le partage d’une vision commune du développement des énergies renouvelables. « C’est un signal politique fort, insiste Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA. Il n’y a pas d’opposition entre les enjeux de souveraineté alimentaire et d’indépendance énergétique. »

Un travail de terrain

La collaboration ne se fera pas uniquement au niveau des instances nationales mais elle sera amenée à être déployée dans les fédérations départementales des deux syndicats. « Le protocole va se matérialiser par les développements d’actions communes en faveur des EnR, notamment pour améliorer la compréhension et l’acceptabilité sur le terrain, précise la présidente de la FNSEA. Nous allons œuvrer ensemble pour déterminer les lieux appropriés au développement des EnR, en particulier pour l’agrivoltaïsme. Nous voulons aussi faciliter la diffusion d’un ensemble de bonnes pratiques. Il y aura des protocoles d’accord thématiques par département, car la problématique d’un viticulteur du Sud n’est pas celle d’un éleveur breton. »

Baisser le prix de l’énergie

Christiane Lambert a rappelé l’intérêt direct des agriculteurs au développement des EnR. Alors que le poste « énergie » a augmenté de 21,7 % en un an. « Tout ce qui peut être fait pour rendre l’énergie accessible est bon à prendre », précise Christiane Lambert. Elle rappelle également que la production d’EnR offre des opportunités aux agriculteurs, notamment en apportant une source de revenu supplémentaire.

Sur ce sujet, Jules Nyssen a annoncé une concertation rapide avec le ministère de la Transition énergétique afin de résoudre le problème de prix de rachat trop faible, qui bloque actuellement la mise en place de nouveaux projets de méthanisation agricole.