Au 30 septembre 2017, la France comptait 386 installations à la ferme et centralisées produisant du biogaz. S’il faut encore attendre quelques semaines avant d’avoir les chiffres définitifs de l’année, on peut déjà dire que la dynamique est décevante. Certes, la filière est encore jeune dans l’Hexagone. Mais moins de 50 installations agricoles ou bien assimilées auraient été mises en service sur les neuf premiers mois de l’année.

Face à ce constat, professionnels et politiques veulent mettre les bouchées doubles. Les premiers exercent leur droit au lobbying et font des propositions. En 2017, les gouvernements successifs sont à l’écoute et prennent quelques décisions. Il s’agit, par exemple, de la rallonge sur le tarif d’achat de l’électricité passé de quinze à vingt ans, officialisée fin février. Ce sont ensuite les coûts de raccordement qui bénéficient d’un coup de pouce. Fin septembre, le ministère de l’Écologie annonce une prise en charge allant jusqu’à 40 % de ces frais, pour l’électricité ou le biométhane. C’est, enfin, l’annonce de la création d’un groupe de travail début décembre qui soulage la filière. Et sa tâche paraît immense, tellement les attentes sur le terrain sont nombreuses. Des propositions, puis des décisions en matière juridiques, fiscales, économiques, réglementaires ainsi que technologiques devront y être discutées. Aux dires des bureaux d’études, des constructeurs et des achemineurs, des centaines de projets sont dans les tuyaux. Et les grands objectifs fixés par le plan azote ou par la loi de transition énergétique sont loin d’être atteints. Il faut espérer que les dernières mesures et celles de ces prochains mois libéreront en 2018 les énergies.