Pour la quatrième année consécutive, l’ONF annonce avoir réalisé un exercice bénéficiaire. C’est même un score jamais atteint depuis la tempête de 1999. L’office a clôturé l’année 2016 avec un bénéfice de 12,3 millions d’euros. De plus, le désendettement de l’ONF se poursuit avec –11 millions d’euros en 2016. En parallèle, les investissements continuent.
L’ONF suit la trajectoire à moyen terme qu’elle s’est fixée à 100 millions d’euros d’investissements. Comme en 2015, il a reconduit des investissements à hauteur de 93,1 millions d’euros. Au total, les produits cumulés totalisent la somme de 891, 5 millions d’euros contre 879,3 millions d’euros de charges. Mais tous les feux ne sont pas au vert pour autant. Des inquiétudes planent sur plusieurs activités.
Hiver doux, pétrole bas et gros volumes
L’activité du bois énergie s’est montrée « peu dynamique » en 2016, selon les mots du forestier. « C’est un secteur important où nous sommes très actifs, décrit Christian Dubreuil, le directeur général de l’ONF. Mais le marché est resté déprimé à cause de l’hiver doux. Cette météo conjuguée au niveau bas du pétrole font baisser les investissements en chaufferies à biomasse ».
Le marché ne progresse plus dans les mêmes proportions que dans les années 2009-2010, pour lesquelles il y a eu une très forte croissance. « Il y a eu aussi de nombreux efforts en forêt publique et privée, qui ont conduit à proposer de gros volumes, complète Christian Dubreuil. L’offre est devenue bien supérieure à la demande du marché. »
13 millions de m³ de bois récoltés
La reprise du marché de la construction profite peu au bois. Les activités d’énergie et de construction concourent à une certaine dégradation des taux d’invendus sur pieds. L’ONF en a pris la mesure sur les grandes ventes d’automne, où ce taux a atteint 37 % en 2016 contre 35 % en 2015. Au final, sur un objectif de mise en vente de 15 millions de mètres cubes, presque 2 millions sont restés en stock en forêt. Ils seront reproposés cette année. De plus, l’affouage atteint 1,4 million de mètres cubes. Les ventes réelles en 2016 ont donc porté sur un total de 11,6 millions de mètres cubes.
Remboursement du Fisc
Pour compenser ces difficultés, l’ONF a notamment actionné deux leviers. Le premier est « la vente des meubles », ou plus exactement les cessions de biens immobiliers pour 16 millions d’euros. L’Office a aussi planché sur sa gestion et a repéré des prélèvements injustifiés du Fisc. Tel est pris qui croyait prendre : Bercy a remboursé un trop perçu de 30 millions d’euros à l’ONF.