Au Gaec de la Biherie, le tableau des consignes est solidement fixée sur la porte de la laiterie. « Les salariés ne peuvent pas le rater ! Je l’ai mis à l’endroit où ils retirent leurs bottes ; à côté du tableau sur lequel je note les traitements en cours et les dates de vêlage », précise Romain Gabillard, producteur de lait (700 000 litres) à Pouancé en Maine-et-Loire. Associé avec son père, Romain a installé cet outil il y a quelques semaines. À l’initiative de Fabien Vigneron, agent du Service de remplacement qui intervient régulièrement sur son exploitation.

Une version modernisée

« Le tableau des consignes fait partie des outils qui permettent de sécuriser l’embauche des agents du Service de remplacement. En tant que tel, il n’est pas nouveau, mais nous l’avons complètement relooké l’an dernier en lien avec les agriculteurs », indique Emmanuelle Bodineau, conseillère « Emploi ».

Modernisé et complété, le tableau est désormais scindé en quatre espaces. L’un est réservé aux numéros de l’exploitation/de l’exploitant. L’autre aux numéros d’urgence. Dans cette rubrique, « j’ai noté les coordonnées du vétérinaire et celles de l’entreprise à contacter en cas de panne sur le tank à lait, l’équipement de traite ou le racleur », détaille Romain Gabillard.

Des informations simples

Dans la partie réservée aux consignes, Romain privilégie les instructions simples. Par exemple, « Éteindre le tank pendant la traite » ou « Fermer la vanne du bassin en ramenant les vaches au pâturage ». « Les informations qui figurent sur le tableau s’adressent à quelqu’un qui connaît déjà l’exploitation, rappelle Emmanuelle Bodineau. Au Service de remplacement, la prise de consignes se fait avant l’embauche, lors d’un temps dédié. Le panneau ne sert pas à ça. »

Valoriser le porte-document

Dans sa nouvelle version, le support intègre également un porte-documents rigide. Au Gaec de la Biherie, les salariés l’utilisent pour déposer leurs relevés d’heures. Romain et son père ne l’ont pas encore utilisé. « Mais ça pourrait être intéressant d’y laisser un exemplaire du plan de pâturage. Ici, on est en dynamique, les vaches ne sont jamais dans la même parcelle. Ce serait plus simple pour le salarié », réfléchit Romain.s

Un outil pertinent quand l’éleveur est absent

Lancée en début d’année, la diffusion du tableau des consignes a été retardée par le premier confinement. Aujourd’hui, une trentaine d’exploitations du Maine-et-Loire sont équipées. « Rien ne remplace la communication verbale autour d’un café, mais cet outil est particulièrement utile quand je ne suis pas là et que le salarié se trouve seul sur l’exploitation », relève Romain Gabillard. De fait, « il remplace le SMS ou le coup de fil passé en urgence », complète Fabien Vigneron.

Anne Mabire