La Canada redouble d’efforts pour attirer les salariés agricoles du monde entier. Le pays lancera, à partir du début de 2020, un programme pilote qui devrait permettre à environ 16 500 immigrants d’obtenir la résidence permanente.
Du vacher au boucher
Le gouvernement canadien vise ainsi à « répondre aux besoins de main-d’œuvre dans le secteur agroalimentaire canadien, en particulier dans l’industrie de la transformation de la viande et dans la production de champignons », précise-t-il sur son site.
Le programme cible plus largement les bouchers du commerce de détail, les bouchers industriels, les ouvriers en transformation des aliments, les ouvriers à la récolte, les ouvriers agricoles, les surveillants d’exploitations agricoles et les ouvriers spécialisés dans l’élevage. Pour le gouvernement, il s’agit d’une « nouvelle approche » dans un secteur qui s’appuie, jusqu’ici, « en grande partie sur des travailleurs saisonniers ».
Le ministère de l’Immigration a prévu d’accepter au maximum 2 750 dossiers par an, sans compter les membres de la famille du demandeur.
Les conditions
Pour prétendre à ce visa, le candidat doit justifier de douze mois d’expérience de travail canadienne non saisonnière à temps plein au titre du programme des travailleurs étrangers temporaires dans une profession admissible dans le domaine de la transformation de la viande, de l’élevage de bétail, de la production de champignons ou de la culture en serre.
Il doit par ailleurs disposer d’un diplôme d’études secondaires ou de niveau supérieur, ainsi que le niveau 4 des niveaux de compétence linguistique canadiens (NCLC) en anglais ou en français.
Enfin, une offre d’emploi pour un poste à temps plein à durée indéterminée et non saisonnier sera nécessaire. Cet emploi devra se trouver ailleurs qu’au Québec, et le salaire être égal ou supérieur au salaire courant.
Le gouvernement canadien communiquera les détails pour demander la résidence permanente au début de 2020. Ce programme sera testé durant trois ans.