« Je suis né dedans, je n’ai jamais pensé à faire autre chose. » À 19 ans, Maël Kerebel est déterminé à suivre la voie de ses parents, éleveurs laitiers à Pleyber-Christ, dans le Finistère. Étudiant en BTS Acse à l’Iréo de Lesneven, il multiplie ainsi les expériences pour assurer la relève. Mais pas seulement. « C’est un métier qui me plaît vraiment. J’aime ce que je fais. »
Cumuler les expériences, même à Noël
Depuis deux ans, il a rejoint le service de remplacement du Finistère. Comme d’autres jeunes de son âge, il entend par ce biais « découvrir de nouveaux systèmes d’exploitation », avant de s’installer définitivement sur la ferme familiale. Il travaille les week-ends durant lesquels il assure le remplacement d’agriculteurs.
Depuis quelques semaines, il se rend régulièrement, à quelques encablures de l’exploitation familiale, sur la ferme d’un couple d’agriculteurs dont la femme a dû se mettre en arrêt de maladie. Il assure la traite et prend en charge les veaux, tandis que l’exploitant se consacre à l’alimentation du troupeau.
Quand le service de remplacement lui a demandé s’il pouvait travailler à Noël sur cette exploitation, Maël Kerebel s’est engagé sur le champ. « C’est un jour férié, je serai mieux payé. Mais à vrai dire, je ne pense pas trop à cela. Ce qui compte pour moi c’est vraiment d’apprendre le métier. Être salarié au service de remplacement, ça nous prépare pour la suite. Même à Noël. »
Il est prévu qu’il commence sa journée, comme un samedi classique, par la traite à 7h30 puis poursuive le travail jusqu’à midi. Il reviendra sur la ferme ensuite de 16h30 à 18h30.
Soulager l’agriculteur malade
« Ça me fait plaisir aussi que l’exploitante que je remplace ne se tracasse pas trop ce jour-là. Dans le même temps, j’ai toujours vu mes parents travailler les week-ends, y compris les jours fériés. Dès mon arrivée à Finistère remplacement, j’ai donc accepté de le faire pour assurer la continuité du service. »
Maël Kerebel a toutefois prévu de célébrer l’événement à midi chez ses parents, puis le soir chez Eva, son amie.
Au service de remplacement du Finistère, ouvert 365 jours par an, et même les plus symboliques, ils seront une trentaine de salariés au cours du week-end de Noël à remplacer, en priorité les agriculteurs et agricultrices en arrêt de travail pour cause de maladie, de congé de maternité ou de paternité.