Le nouveau protocole national destiné à assurer la santé et la sécurité des salariés face à l’épidémie de Covid-19 a été publié le 29 octobre 2020 par le ministère du Travail à l’occasion du reconfinement. Il indique qu’au-delà des campagnes de dépistage organisées par les autorités sanitaires et auxquelles les entreprises peuvent participer, « les employeurs peuvent, dans le respect des conditions réglementaires, proposer à ceux de leurs salariés qui sont volontaires, des actions de dépistage ».
« Ces actions de dépistage doivent être intégralement financées par l’employeur et réalisées dans des conditions garantissant la bonne exécution de ces tests et la stricte préservation du secret médical », précise le protocole, qui ajoute qu’aucun résultat ne peut être communiqué à l’employeur.
Des tests plus rapides
La ministre du Travail, Elisabeth Borne, explique ce changement de règle par l’arrivée des nouveaux tests antigéniques, plus rapides que les tests PCR et qui ne nécessitent pas de passer par un laboratoire de biologie, assez souvent au bord de la saturation.
Les entreprises peuvent s’équiper en tests rapides – dits antigéniques – dont la liste et les conditions d’utilisation sont rendues disponibles par le ministère de la Santé. Plusieurs catégories de personnels sont habilitées à faire ces tests – médecins, infirmiers, etc. – qui doivent être intégralement financés par l’employeur. Le protocole national sanitaire indique que l’employeur est tenu d’organiser les conditions permettant la bonne exécution de ces tests.
Le protocole précise en revanche qu’en ce qui concerne les tests sérologiques, qui permettent de détecter si le patient a développé des anticorps, les indications définies par les autorités sanitaires à ce stade ne permettent pas d’envisager des campagnes de tests par les entreprises.