Fabien Paris, jeune céréalier de 31 ans, installé à Puylaurens (Tarn), est l’un des premiers à avoir signé un contrat à durée indéterminé (CDI) avec la coopérative Arterris, dont il est adhérent. Ses 80 ha l’occupent à plein-temps de juillet à octobre. Comme il lui reste des disponibilités le reste de l’année, il s’est engagé à travailler au centre d’allotement ovin du groupe, implanté à Castres (Tarn), à 25 km de sa ferme.
Trois demi-journées par semaine de février à mai
« Trois après-midi par semaine de février à mai, puis une en juin, et une de novembre à janvier, j’irai nettoyer les mangeoires et les abreuvoirs, ainsi que pailler les animaux, explique-t-il. Je travaillerai 283 heures par an, ce qui me rapportera 248 € bruts par mois. Ça ne va pas vraiment changer la donne pour moi, mais c’est un plus. Cet emploi peut aussi m’ouvrir d’autres portes au sein de la coopérative. »
Confrontée à des problèmes de recrutement de saisonniers lors des pics d’activité, Arterris propose aujourd’hui des contrats en CDI à ses adhérents, avec un quota d’heures à assurer dans l’année. « Cela permet à la coopérative d’avoir des collaborateurs fiables et impliqués, qui reviennent tous les ans et connaissent les outils ainsi que les règles de fonctionnement, détaille Marie Brahem, chargée du recrutement. De leur côté, les adhérents touchent un revenu fixe mensuel annualisé, avec un treizième mois et une prime d’intéressement. Ils bénéficient d’une mutuelle prise en charge à 80 %, de la prévoyance, de cotisations retraite et les avantages du comité d’entreprise. »
Un complément de revenu
La coopérative cherche surtout des agents de silo, des chauffeurs de poids lourds ou des caristes pour la récolte des céréales, mais les activités animales donnent aussi lieu à des embauches, comme pour Fabien. Elle signe, chaque année, 400 contrats saisonniers en été, et autant à l’automne en Occitanie et en région Paca. Selon le nombre d’heures effectuées, le complément de revenu pour l’agriculteur peut atteindre 500 € nets par mois.