À la ferme expérimentale du lycée professionnel agricole d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), les trois mille canards ont terminé leur schéma vaccinal contre la grippe aviaire sans encombre après une première dose le 13 octobre 2023, puis une seconde injection le 2 novembre 2023.

Le site se situe dans une zone géographique sensible et a subi plusieurs dépeuplements, parfois très rapprochés, dont le dernier en mai 2023 à la suite de l’identification d’un foyer à moins de dix kilomètres.

L’exploitation possède un pôle de production de canards prêts à gaver sous IGP depuis 2010, en lien avec la coopérative Euralis. Le turn-over des élèves nécessite une extrême vigilance : « Malgré les mesures de biosécurité bien rodées, nous avons été foyer une fois, dans un des bâtiments, sur un lot de canetons qui n’avait même pas été dehors », explique Loïc Deplaude, directeur de l’exploitation. La vaccination est accueillie avec beaucoup de soulagement : « En période à risque, tous les travaux pratiques étaient suspendus. À présent, nous pourrons enseigner normalement et former plus sereinement de futurs éleveurs. »

« Ne pas relâcher la vigilance »

Le ressenti est similaire chez Sébastien Doat, éleveur gersois et président d’Euralis palmipèdes Sud-Ouest, venu assister à la vaccination : « Les injections ont démarré en priorité dans les zones d’élevage les plus à risques comme ici. Nous avons encore un mois tendu à passer. Mais à partir du 5 décembre 2023, tous les canards qui rentreront à l’engraissement seront protégés. Ensuite, il ne faudra surtout pas relâcher notre vigilance concernant les mesures de biosécurité puisque le virus continuera de circuler. »

En octobre chez les adhérents Euralis, près de 255 000 canetons avaient reçu leur première injection et le rappel pour 185 000 d’entre eux. La campagne se poursuit, conformément au planning, grâce à des équipes de vaccinateurs et attrapeurs en nombre suffisant, au rythme de 120 000 canards vaccinés par semaine.