Avec les éventuels problèmes de production d'énergie qui arrivent, RTE (*) serait prêt à couper l’électricité jusqu’à deux heures par foyer, lors des pics de consommation. Les coupures d'électricité, même si elles ne durent que deux heures, peuvent s’avérer problématiques sur une exploitation agricole, et notamment chez les éleveurs laitiers équipés de solution robotisés comme les robots de traite, qui fonctionnent en continu. Selon les heures de coupures, les salles de traites classiques et rotatives peuvent, elles aussi, être touchées. De plus d'autres machines, dédiées à l'entretien des bâtiments, ou à l'alimentation des animaux, sont également concernées. Certaines fermes sont en effet équipées de système de raclage automatique ou robotisés, mais également de robot d'alimentation, ou plus simplement de tapis d'alimentation.
Cependant, il n’y a pas que les éleveurs qui risquent d’avoir des problèmes lors des coupures de courant. Les agriculteurs qui stockent ou conditionnent des légumes, sont également soumis aux contraintes énergétiques, car deux heures d’arrêt peuvent représenter une perte de production.
Pour remédier à ces problèmes, il est possible d’acheter ou de louer des groupes électrogènes, alimentés en essence ou diesel. Il est aussi possible de se tourner vers une génératrice, entraînée par la prise de force du tracteur. Dans tous les cas, il convient de choisir la puissance en fonction de ses besoins.

Déterminer ses besoins
Il est d'abord important de déterminer quels sont les équipements à alimenter en priorité. Par exemple, ceux nécessaires à la santé des animaux ou à la production et au stockage des récoltes fragiles. Après avoir choisi son système, un calcul de la puissance de démarrage de tous les appareils à alimenter est important. Par exemple, d’après l’étude de la DLG, effectuée conjointement avec Profi, deux robots de traite Astronaut A5 de chez Lely nécessitent une puissance de raccordement total de 14,3 kW. Cette valeur inclut le box de traite, l’unité centrale, l’alimentation d'un compresseur, ainsi que le système de désinfection Lely Pura. Pour autant, la puissance de démarrage peut être trois fois supérieure à la puissance de consommation usuelle, donc dans ce cas, elle atteint 42,9 kW. Le groupe choisi devra alors pouvoir absorber ce pic d'énergie, tout en ayant une marge de sécurité. Il convient alors de regarder le nombre de kVA maximal fournit par le groupe, car la puissance consommée lors de l'utilisation n'est pas la même que celle au démarrage. Avoir une marge de sécurité évitera également que le groupe ne fonctionne sans cesse à plein régime.

Diesel, essence ou sur prise de force
Parmi les différentes solutions proposées sur le marché, la génératrice entraînée par la prise de force d'un tracteur peut convenir, si l'installation peut supporter une brève coupure de courant. Elle devra être dimensionnée à l’installation et au tracteur. En effet, les plus gros modèles peuvent nécessiter un tracteur de 200 ch. Au contraire, si l’installation ne tolère pas de coupure, le groupe électrogène est la meilleure solution. Il doit alors être muni d’un système de basculement automatique qui prendra le relais instantanément en cas de coupure. Dans ce cas, le groupe doit être autonome et alimenté en essence ou diesel. Certaines exploitations sont déjà équipées. Pour les autres, il est possible de louer ou d'acheter des groupes diesel. Ils sont installés sur une remorque ou doivent être manipulés avec un engin de manutention.
(*) Réseau de transport d'électricité.