Les chiffres du dernier rapport sur le secteur agroalimentaire de la Commission européenne ont de quoi réjouir la filière porcine. Hausse des exportations de porc de 164 millions d’euros entre juin et juillet, soit près de 46 % : alors que la peste porcine africaine s’étend en Asie, l’Europe est devenu un fournisseur de choix. À + 523 millions d’euros, la balance commerciale du secteur porcin est désormais la plus performante du secteur agricole, vins et spiritueux exceptés.

Une tendance lourde

Le phénomène s’observe même à l’échelle annuelle, avec une hausse des exportations de porc estimée à 12 % par rapport à 2017-2018. Les spiritueux (+ 3 %), le lait en poudre et le lactosérum (+ 10 %), le blé (+ 17 %) ainsi que le coton, le lin et le chanvre textile (+ 11 %) affichent eux aussi des augmentations notables.

 

Sur le marché du sucre, la concurrence des nouveaux acteurs se fait sentir : les exportations européennes annuelles de betteraves et de canne à sucre sont en chute de 39 % par rapport à l’année dernière.

Excédent commercial record

Les importations de céréales secondaires ont augmenté entre juin et juillet (+46 %), tout comme les tourteaux d’oléagineux (+6 %), et les huiles végétales (+15 %). Les principaux fournisseurs agroalimentaires de l’Union européenne sur l’année passée sont les États-Unis (12,5 milliards d’euros d’importations), le Brésil (11,7 milliards d’euros), ainsi que l’Ukraine et la Chine (6,7 et 6 milliard d’euros respectivement).

 

Réponse aux préoccupations environnementales et sociales, les importations d’huiles de palme sont en revanche en baisse de 13 %. Le commerce ralentit mécaniquement avec l’Indonésie (–10 % d’importations), ainsi qu’avec le Vietnam (–7 %).

 

Au total, l’excédent commercial européen continue de se renforcer grâce aux performances à l’exportation. Il affiche en août 2019 une augmentation de 3,4 milliards d’euros par rapport à l’année précédente, et s’établit à un niveau record : 25,85 milliards d’euros.