Pour un céréalier passionné de matériel, créer une entreprise de travaux agricoles est une solution pour diminuer les charges de mécanisation, en amortissant plus rapidement les investissements. Cela permet également de valoriser la main-d’œuvre disponible, de créer des bénéfices supplémentaires, en particulier grâce à la location de matériel, et de diminuer l’isolement sur la ferme.

Créer une entreprise

S’enregistrer au registre du commerce

Pour des activités agricoles chez des voisins, une immatriculation de l’activité de travaux agricoles au registre du commerce et des sociétés (RCS) est nécessaire. Il est possible de ne pas se déclarer au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), si l’activité n’excède pas 30 % TTC du chiffre d’affaires tiré de l’activité agricole, plafonné à 50 000 euros TTC par an. Dans ce cas, une déclaration au titre des bénéfices agricoles est suffisante.

Une forme sociétaire est préférable pour dissocier le patrimoine privé du patrimoine professionnel et de l’exploitation agricole. Comme toutes les sociétés commerciales, les ETA sont soumises aux taxes comme la CSG (contribution sociale généralisée) et la CET (contribution économique territoriale)

S’assurer

Il est nécessaire de s’assurer spécifiquement avec une responsabilité civile entreprise. En général, son montant est deux fois plus élevé que pour une exploitation agricole.

Avoir l’esprit d’entrepreneur

Il faut aller de l’avant : effectuer des démarches pour se faire connaître, proposer de nouvelles activités, trouver des clients. De plus, le client est roi. L’exploitation agricole doit passer après celles des clients.

Contrat

« On rêve tous de contrat », commente Gérard Van Dorp, entrepreneur près de Briare (Loiret). En pratique, les contrats sont rares, l’engagement repose souvent sur la confiance. Mais un contrat permet d’investir plus sereinement et d’avoir de la lisibilité. Des modèles sont disponibles sur internet.

Facturation

Les acomptes de paiement (30 % à la signature du devis) ne sont pas fréquents, mais tendent peu à peu à se généraliser face à la baisse des trésoreries agricoles. À la fin de chaque prestation, l’entrepreneur remet un « bon de travaux » à l’agriculteur, puis une facture. La TVA fluctue en fonction de la nature des travaux : 10 % pour les récoltes et 20 % pour les autres. Les délais de paiement sont, normalement, de trente jours.

Des idées d’activités

Il est possible de se spécialiser dans une activité (la pulvérisation, le binage de précision, voire demain la robotique...), de travailler pour une collectivité (broyage d’accotement, élagage…), ou pour une autre entreprise (bâtiment, chantier d’autoroute…). Un marché de niche sera plus difficile à trouver, mais il sera plus rémunérateur et moins concurrentiel.