Sur l’ensemble du territoire, l’effet des faibles précipitations de février et de mars 2019 se fait ressentir. Ainsi au 1er avril 2019, le niveau des nappes d’eau souterraine était en baisse dans le sud et en faible hausse dans le nord, selon le dernier bulletin du BRGM paru le 12 avril 2019. Le nombre de points en baisse (37 %) augmente (17 % en février) au détriment des points en hausse (38 % en mars et 62 % en février) (voir la carte ci-dessus).

Temps sec et ensoleillé au sud

« Au sud d’une ligne allant de la Vendée à la Bourgogne, la deuxième partie du mois de février et le mois de mars 2019 ont été marqués par un temps sec et ensoleillé et les tendances à la baisse se sont généralisées, explique le bulletin. Sur le pourtour méditerranéen, le dernier épisode de recharge remonte au début de février. »

 

La recharge hivernale des nappes est encore active dans le nord de la France, du fait de précipitations conformes à la saison voire légèrement excédentaires. « Cependant, les hausses enregistrées sont souvent faibles et s’amortissent durant la seconde quinzaine de mars, signale le BRGM.

 

À l’est, dans la plaine d’Alsace, les précipitations de mars ont eu des effets contrastés sur la nappe du fait de précipitations conformes à la saison voire légèrement excédentaires. Cependant, les hausses enregistrées sont souvent faibles et s’amortissent durant la seconde quinzaine de mars.

Fin prématurée de la recharge

« Ce constat laisse présager une fin prématurée de la recharge, note le BRGM. Les pluies importantes du début d’avril pourraient cependant encore améliorer la situation en prolongeant la recharge avant la reprise de la végétation. »

 

Les niveaux des nappes sont autour ou en dessous des moyennes mensuelles. « Un nombre marqué de réservoirs affiche déjà des niveaux modérément bas à bas, précise le bulletin. Quelques secteurs, au nord-est du territoire entre les départements du Bas-Rhin et du Rhône, présentent des niveaux peu favorables, parfois proches des minimums enregistrés pour un mois de mars. C’est le cas notamment :

  • Des nappes des alluvions et cailloutis de Bourgogne et des alluvions et des couloirs fluvioglaciaires du Rhône amont, dont les niveaux restent bas à très bas pour la saison. Certains ouvrages présentent des niveaux mensuels proches des minima connus.
  • De la nappe sud de la plaine d’Alsace, dont les niveaux, globalement stables ou en baisse, sont partout inférieurs aux moyennes de saison. Au sud de Colmar, la région n’a pas bénéficié d’une recharge active et certains niveaux correspondent aux relevés les plus bas enregistrés pour un mois de mars.
  • De la nappe des calcaires jurassiques du Berry, qui observe des tendances stables ou en baisse et des niveaux bas à très bas, la recharge sur ce secteur ayant été tardive et peu marquée.

Pour le BRGM, « cette situation n’est pas très satisfaisante pour cette période pour laquelle on observe normalement une incidence plus marquée de la recharge hivernale ».

 

Les niveaux traduisent une recharge pour 2018-2019 peu abondante, du fait des précipitations faibles et parfois tardives durant l’automne et l’hiver. Il est à noter que certains secteurs n’ont pas enregistré de recharge pendant la période hivernale, notamment en Normandie, en Île-de-France, en Bourgogne et en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Enfin, les niveaux sont globalement inférieurs à ceux de l’année précédente (mars 2018), où la situation générale était satisfaisante à la sortie de l’hiver.