« Durant le mois d’août, la vidange s’est poursuivie et la plupart des niveaux observés diminuent », indique le BRGM dans son point sur l’état des nappes d’eau souterraines paru le 12 septembre 2019. Le phénomène de vidange, habituellement visible en période estivale, a été nettement accéléré cette année « sur les secteurs ayant connu un déficit pluviométrique associé à une forte sollicitation ».
Ces tendances à la baisse ont été particulièrement visibles dans les régions où les nappes ont été grandement sollicitées telle que le Bassin parisien. Les quelques épisodes orageux du mois d’août n’ont pas été suffisamment importants pour permettre un rehaussement des niveaux. En effet, « les pluies efficaces sont restées faibles en raison de la consommation de ces eaux infiltrées par la végétation ». Dans d’autres secteurs, la situation est restée peu favorable, continuant de s’aggraver depuis le mois de juillet. C’est le cas de la Bourgogne, l’Auverge-Rhône-Alpes et le sud du Centre-Val-de-Loire.
Des niveaux en hausse
Au cours du dernier mois, certaines régions ont vu leur situation s’améliorer, telle que la vallée de l’Adour, ou se stabiliser, pour la Corse. Leurs nappes réactives ont bénéficié des pluies excédentaires, leur permettant de revenir à un niveau modérément haut à haut.
En Alsace, la pluviométrie du mois d’août a également permis d’atteindre des niveaux stables ou en hausse. Cependant, la nappe alluviale reste à un niveau bas à très bas, notamment dans la partie sud du Haut-Rhin.
Plus de stabilité en septembre
« Les précipitations annoncées par Météo-France pour septembre 2019 ne devraient pas engendrer une recharge significative des nappes », déclare le BRGM. Cependant, les demandes en eau devraient diminuer, permettant ainsi une stabilisation de la situation des nappes par rapport au mois d’août. Les précipitations pourraient ainsi permettre de « limiter la baisse des niveaux et de soutenir l’étiage sur les nappes les plus réactives ».