Selon l’observatoire des céréales Céré’Obs publié par FranceAgriMer, les semis de maïs grain ont commencé en Auvergne-Rhône-Alpes (5 %), en Centre-Val de Loire (4 %), en Occitanie (11 %) et en Nouvelle-Aquitaine (1 %).

Au 3 avril 2023, au niveau national, 2 % du maïs grain était semé.

Les céréales à paille sont en bon état

Dans la plaine, les céréales à paille se portent bien. Les conditions de cultures sont considérées « bonnes à très bonnes » pour 93 % du blé tendre, 92 % de l’orge d’hiver et du blé dur, et 97 % de l’orge de printemps. Plusieurs régions rapportent des taches physiologiques dans leurs bulletins de santé du végétal (BSV). « Les fortes amplitudes de températures subies ces derniers jours par les céréales peuvent provoquer l’apparition de taches jaunes à brunes et de formes très variées. Il s’agit d’une réaction de stress des plantes et non de maladies fongiques », précise le BSV de la Lorraine.

Les stades avancent vite

« Avec la douceur et les précipitations de ces dernières semaines, les stades ont progressé rapidement », appuie le BSV des Pays de la Loire. Dans la semaine du 28 mars au 3 avril 2023, le stade épi 1 cm est passé de :

  • 90 à 98 % en blé tendre ;
  • 91 à 98 % en orge d’hiver ;
  • 83 à 95 % en blé dur ;
  • 12 à 18 % en orge de printemps.

Le stade 2 nœuds était atteint par 17 % des blés (tendre et dur), et 18 % de l’orge d’hiver. « Le risque de verse est important dans certaines parcelles du fait de la douceur de l’automne/hiver (minéralisation) couplée à certains autres facteurs (semis précoces, variétés précoces à montaison) », ajoute le BSV des Pays de la Loire.

Nombreuses talles

« Le tallage est excédentaire dans de nombreuses situations, alerte le BSV de la Normandie. Leur nombre élevé provoque une concurrence entre tiges qui ont tendance à s’étioler pour accéder à la lumière. On observe ainsi des entre-nœuds anormalement longs. Aussi, le repère de hauteur d’épi donné habituellement pour noter le stade 1 nœud est inopérant cette année. Cet état étiolé est accentué pour les parcelles ayant démarré leur montaison très tôt, dès la fin de février, alors que les jours étaient encore courts (semis du début d'octobre et variétés précoces à montaison). »

Les conditions météo sont par ailleurs favorables au développement de certaines maladies. Les BSV signalent que si la rouille jaune du blé est très peu présente, une surveillance est nécessaire sur les variétés sensibles.