Hausse des températures, gelées printanières, rayonnement solaire, stress hydrique… Une étude d’Axa Climate, mandatée par la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPFruits), évalue les impacts du changement climatique sur seize cultures fruitières [1] en France. Publiée le 21 mars 2023, cette analyse se concentre sur vingt-cinq départements, représentant 76 % des surfaces de production.

Des bouleversements climatiques

Axa Climate oriente son étude autour de quatre indicateurs climatiques majeurs et analyse leurs effets pour chaque culture, en fonction des différents stades de leur croissance.

  1. Hausse des températures​​​​​ : L’augmentation de la température moyenne de 1,2°C d’ici à 2030, cumulée à des maximales estivales historiques de +1,7°C, aura des conséquences importantes sur le cycle de croissance des fruits qui souffriront de stress thermique chronique, voire de grillure.
  2. Gelées printanières : D’ici à 2030, la lente augmentation des températures minimales de mars par rapport aux températures moyennes engendrera des températures négatives pour 86 % des départements étudiés, et pour 17 % d’entre eux au mois d’avril.
  3. Rayonnement solaire : Avec une hausse de 4,2 % du rayonnement solaire d’ici à 2030, les cultures les plus tardives risqueront des coups de soleil. La photosynthèse et la qualité de la production de biomasse seront également endommagées.
  4. Stress hydrique : Le bilan hydrique annuel diminuera de 38 % en moyennne dans les départements étudiés. Cette évolution multipliera par deux les risques de vagues de sécheresse. Mais l'étude envisage de fortes disparités régionales, comme dans le Tarn, par exemple, ou le bilan hydrique pourrait baisser de 47 % par rapport à l'année de référence.

Beaucoup plus de vagues de chaleur d’ici à 2030

Au total, conclut l’étude, 45 % des zones de productions étudiées seront considérées comme à risque extrême ou élevé en 2030. Aujourd’hui, 22 % le sont. En cause principalement, le gel, la sécheresse et les vagues de chaleur dont le nombre pourrait être multiplié par quatre.

[1] Les fruits concernés par l’étude d’Axa Climate sont : pommes, poires, pêches, nectarines, abricots, cerises, prunes, noix, noisettes, amandes, framboises, myrtilles, cassis, groseilles, kiwis et raisins de table.