La commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen a adopté le mardi 3 décembre 2019 une résolution soulignant les faiblesses de l’initiative européenne pour les pollinisateurs, qui l’empêchent de suffisamment s’attaquer aux causes principales du déclin des pollinisateurs en Europe.
Elle propose que la réduction de l’usage des pesticides devienne un « indicateur commun » avec lequel évaluer l’efficacité des mesures nationales protégeant les abeilles et autres pollinisateurs.
Afin de contribuer à réduire les résidus de pesticides dans l’habitat des abeilles, les députés souhaitent en outre que la réduction de l’usage des pesticides devienne un enjeu majeur de la prochaine politique agricole commune (Pac).
Les députés demandent enfin davantage de financements pour soutenir la recherche sur les causes du déclin des abeilles, afin de protéger la diversité des espèces pollinisatrices, ainsi que la mise en place d’indicateurs de vitalité des colonies pour contrôler la réussite des actions mises en œuvre.
L’initiative européenne n’est pas suffisante
Le texte adopté est une réponse à l’initiative européenne pour les pollinisateurs de la Commission européenne et souligne le manque de mesures appropriées pour protéger les abeilles et autres pollinisateurs contre les évolutions liées au changement d’affectation des sols, à la perte des habitats, aux pratiques agricoles intensives, au changement climatique et aux espèces exotiques envahissantes. « L’initiative ne permet pas de traiter suffisamment les causes profondes du déclin des pollinisateurs qui sont essentiels pour la biodiversité et la reproduction de nombreuses espaces de plantes », affirment les députés.
La résolution a été adoptée par 67 voix pour, 0 contre et 1 abstention et sera mise aux voix en plénière en décembre à Strasbourg.