Entendant « maintenir la pression » contre les néonicotinoïdes en France comme en Europe, elle a dit avoir « demandé à la Commission européenne d’étendre l’interdiction de ces insecticides à l’ensemble du territoire européen » dans le cadre du conseil des ministres européens de l’Environnement.

L’imidaclopride en ligne de mire

Sur le territoire français, la ministre continue son combat. Elle a « demandé à l’Anses de ne pas délivrer d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de produits à base d’imidaclopride ». De quoi déclencher une vive salve d’applaudissements dans l’assemblée d’apiculteurs.

 

Elle faisait là référence à la consultation publique sur les projets de décision de deux produits phytosanitaires à base d’imidaplopride, organisée par l’Anses jusqu’au 5 septembre dernier, contre laquelle l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française) s’était insurgée.

 

Ces deux dossiers concernent le renouvellement du Gaucho 350 sur céréales à paille (traitement de semences à base d’imidaclopride) et l’extension de son usage pour de nouveaux ravageurs, ainsi que l’autorisation de Gaucho Néo sur céréales à paille (traitement de semences constitué d’un mélange d’imidaclopride et de fongicide).

10 millions d’euros pour les alternatives

Rappelant la bataille parlementaire qu’a suscitée l’article 51 quaterdecies de la loi relative à la biodiversité portant sur l’interdiction des néonicotinoïdes, la ministre a fait part de son souhait d’arriver à limiter les usages de néonicotinoïdes sur le terrain au plus tôt.

 

Pour cela, il faut, selon elle, « mobiliser des moyens financiers pour monter en puissance sur les usages des alternatives aux néonicotinoïdes ». L’Anses planche déjà sur l’évaluation des méthodes alternatives. Pour financer leur mise en œuvre, Ségolène Royal a, quant à elle, réservé un budget de 10 millions d’euros sur le fonds de transition énergétique pour la croissance verte.