À la fin de janvier 2018, l’Efsa, Autorité européenne de sécurité des aliments, a classé cette matière active comme C1B (cancérigène avéré, un critère d’exclusion de l’annexe I). Et, comme le rappelait Arvalis il y a peu (1), dans le processus normal, la Commission doit attendre la position de l’Echa, Agence européenne des produits chimiques, pour soumettre la non-approbation.
Une décision « pas justifiée » pour Syngenta
Ça n’a pas été le cas pour ce fongicide multisite, essentiel dans la gestion des résistances, au sujet duquel l’Agence devait rendre ses conclusions à la fin de 2019. « Il revient à l’Echa de classer les produits chimiques, considère Syngenta pour qui cette décision n’est pas justifiée. Nous avions espéré que le chlorothalonil serait évalué avec équité et transparence, dans le respect absolu du cadre prescrit par toutes les règles et réglementations pertinentes dans le processus de renouvellement. »
« Nous allons voir comment la décision de non-approbation a été motivée puis déciderons de la suite à donner », complète Xavier Thévenot, directeur du développement durable chez Syngenta France. La firme rappelle que plusieurs agences mondiales avaient réagi en apprenant le classement du fongicide par l’Efsa. « Une agence très stricte comme celle du Canada a décidé de le réapprouver en 2018 », insiste Xavier Thévenot.
Son utilisation sur céréales et légumes n’est pas remise en cause pour 2019. En revanche, on ne connaît pas encore les dates exactes de fin de commercialisation et de fin d’utilisation des spécialités concernées par ce retrait.
(1) Choisir Céréales à paille – interventions de printemps 2018-2019.