« La problématique des PE concerne à la fois la santé et l’environnement, a insisté François Veillerette, le directeur de Générations futures, ce 12 janvier 2017 lors d’une conférence de presse à Paris. D’où cette étude qui porte sur les eaux de surface, les eaux souterraines et l’eau du robinet. »

En analysant les rapports publics des ministères de la Santé et de l’Environnement, Générations futures suspecte d’être des PE :

  • 11 des 15 molécules les plus détectées dans les eaux de surface en métropole en 2013 (glyphosate, atrazine, métolachlore, isoproturon, bentazone, imidaclopride, diuron…).
  • 8 des 15 molécules les plus détectées dans les eaux souterraines en métropole en 2013 (atrazine, bentazone, métolachlore…).
  • 18 des 36 molécules détectées dans l’eau du robinet, à l’origine du classement en situation de non-conformité de plus d’une unité de distribution d’eau potable en 2014 (atrazine, métolachlore, isoproturon, propyzamide, chlordécone, diuron, glyphosate, flufenacet…).

« Ce nouveau rapport vient encore démontrer l’urgence de retirer les pesticides perturbateurs endocriniens du marché, estime François Veillerette. Il ne faut pas sous-estimer les sources de contamination en PE de la population, en dose faible certes, mais tous les jours ! L’UE a une occasion unique de montrer qu’elle se soucie réellement de la santé de ses concitoyens en proposant des critères réellement protecteurs pour définir les PE. Ce n’est pas le sens de sa proposition aujourd’hui. »

Vote prévu le 26 janvier

Pour rappel, le mercredi 21 décembre 2016, la Commission, n’étant pas certaine d’obtenir la majorité qualifiée validant ces propositions de critères de définition des PE, a reporté le vote au 26 janvier. En effet, Générations futures a compté que si le vote avait eu lieu, la Commission n’aurait même pas obtenu 40 % des voix en sa faveur. Si le vote n’a pas lieu le 26 janvier, il sera à nouveau reporté au mois suivant. Il a déjà trois ans de retard.

Florence Mélix