La déception de 2018 se poursuit. Les surfaces régressent de 40 000 ha, à moins de 445 000 ha. Comme l’an dernier, les conditions météo n’ont pas été favorables à un développement optimal des cultures. Le rendement moyen serait comparable à celui de 2018, de l’ordre de 83 t/ha, pour une production totale de 37 Mt, contre 40 Mt l’an passé.
Avec des surfaces et des rendements en baisse, l’UE ne produirait que quelque 18 Mt de sucre et redeviendrait importatrice nette, alors qu’elle était exportatrice d’environ 1 Mt au cours des deux dernières campagnes.
La production mondiale de sucre semble marquer une légère pause, en raison d’une relative stagnation au Brésil et de baisses de production principalement en Inde (- 4 Mt à - 6 Mt) et plus modestement en Thaïlande.
Selon les analystes, la campagne s’annonce déficitaire de 4 Mt à 6,5 Mt. La production est prévue en baisse à 172 Mt, pour une consommation proche de 177 Mt.
Malgré des stocks mondiaux importants, notamment en Inde qui en détient 20 %, il n’est pas certain que cela soit suffisant pour amorcer une reprise significative et durable des cours du sucre. D’autant que les fonds de spéculation restent vendeurs, ce qui n’augure pas de hausse imminente. Pour l’heure, le marché affiche de petits frémissements, qui peinent toutefois à se répercuter sur le marché européen, stable depuis un an.