La filière du bioéthanol regrette que le plan de sortie de crise de l’automobile, présenté le 26 mai 2020 par le président de la République, « se concentre sur l’électrification des véhicules mais omet de la compléter par des solutions de mobilité durable locales et d’intérêt stratégique ».

Réglementation européenne à revoir

Les opérateurs déplorent « que les constructeurs ne soient pas suffisamment incités à développer des versions flex-fuel E85 par la règlementation européenne qui mesure le CO2 seulement en sortie de pot d’échappement ». Pour elle, « une juste mesure doit prendre en compte également celles liées à l’énergie utilisée, qu’il s’agisse de carburants fossiles, renouvelables ou d’électricité, et celles provenant de la production de la batterie des véhicules électriques et hybrides. »

 

Les opérateurs de cette filière rappellent « qu’elle offre, avec le superéthanol E85, une solution d’énergie renouvelable déjà disponible, issue de l’agriculture française et produite dans nos territoires. »

Économie de 35 % sur la facture de carburant

Et les acteurs de lister les avantages de ce biocarburant : « grâce à l’absorption du CO2 par les plantes dont est issu le bioéthanol, les émissions nettes du carburant sont réduites de près de moitié par rapport à l’essence fossile, ce qui permet par exemple aux véhicules hybrides flex-fuel E85 d’obtenir d’excellentes performances environnementales. » Ce biocarburant permet aussi « une économie de 35 % sur la facture de carburant par rapport à l’essence SP95, tout en apportant des bénéfices sur la qualité de l’air car il réduit de 90 % les émissions de particules fines et de plus de 30 % celles d’oxydes d’azote par rapport à l’essence ».

 

Contribution à la décarbonation du secteur automobile

« La prise en compte de ce bilan en « analyse de cycle de vie » mettrait sur un pied d’égalité les différentes technologies et reconnaîtrait la contribution du bioéthanol à la décarbonation du secteur automobile, souligne la filière du bioéthanol. Les constructeurs sont demandeurs de ce changement au niveau européen. »

 

Elle appelle donc le gouvernement à « reconnaître davantage ses bénéfices et à jouer un rôle moteur dans l’évolution de cette réglementation européenne. » Et demande aussi par exemple d’accorder « une prime à la conversion de 200 euros aux ménages modestes qui font installer un boîtier de conversion E85 homologué par l’État sur un véhicule à essence. »