Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 janvier, le siège social de la coopérative bretonne d’éleveurs de porcs Evel’Up a été visé par une tentative d’incendie. Une atteinte qui n’a pas laissé de marbre les interprofessions, ainsi que la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) de Bretagne, ceux-ci ayant réagi par communiqués le 28 janvier 2025.
« Actes illégaux », « violence inacceptable », « attaque criminelle », se sont indignés Inaporc (l’interprofession nationale porcine) et l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB). Ils sollicitent une « enquête rapide et des sanctions exemplaires ». Même réaction du côté de la FDSEA et des JA de Bretagne, qui requièrent « une réaction forte des autorités ». Ils préconisent que la législation soit durcie, afin d’être davantage dissuasive, par des « sanctions renforcées » et une « suppression de la défiscalisation des dons aux associations condamnées ».
L’escalade de la violence préoccupe les filières
« Ces évènements marquent une escalade très préoccupante dans les actes perpétrés contre les acteurs du monde agricole », s’inquiète l’UGPVB. « Les éleveurs de porcs et les coopératives ressentent une forte pression et un manque de soutien », complète-t-elle. « La filière est profondément choquée » assure à son tour Inaporc.
« Les professionnels doivent pouvoir continuer à travailler sereinement pour nourrir les Français sans craindre pour leurs installations ou pour eux-mêmes, rapporte l’interprofession porcine. La justice doit dissuader toute autre tentative de violence contre la filière, déjà trop fréquemment attaquée par des activistes dont la radicalité ne cesse de croître. »
Rapidement après les évènements, un courrier de revendication avait été publié par des activistes du groupe nommé Frites (Forces révolutionnaires intergalactiques et territoriales en sauce). Ils accusent le modèle agricole d’Evel’Up de favoriser des pratiques intensives et d’aller à l’encontre des intérêts paysans. C’est « l’ensemble de la filière agricole, et donc la souveraineté alimentaire française qui est visée », affirme l’UGPVB, qui dénonce des « actes d’extrémisme ».
Vague de soutiens
À travers leurs réactions, tous condamnent fermement ces actes, et assurent leur soutien à la coopérative porcine Evel’Up, ses salariés et ses adhérents. « L’Interprofession remercie la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ainsi que de nombreux autres élus, de leurs messages de soutien et de solidarité dans cette épreuve », complète Inaporc.
Bien que le bâtiment principal de la coopérative ait résisté et que les feux aient été maîtrisés, les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros, et les locaux sont inutilisables pour plusieurs semaines.