La campagne betteravière de 2025-2026 a débuté « le 17 septembre 2025 au sein de la sucrerie d’Étrépagny (Eure) et le 18 septembre dans celle de Roye (Somme) pour une durée estimée de 125 jours », a annoncé Saint Louis Sucre dans un communiqué de presse diffusé le vendredi 26 septembre 2025.

« Au début de septembre, les 2 700 partenaires agriculteurs ont reçu du service betteravier leur planning d’arrachage. C’est à présent au tour des entreprises de travaux agricoles, aux manutentionnaires et aux transporteurs locaux d’acheminer les betteraves jusqu’aux sucreries, relevant ainsi un défi logistique de taille », ajoute le groupe sucrier.

Rendement racine supérieur à la moyenne

Saint Louis Sucre rappelle, qu’en moyenne, les semis ont été réalisés autour du 21 mars 2025, soit plus tôt que la moyenne des huit dernières années. Avec une campagne favorable, « les betteraves ont poussé de façon satisfaisante, avec une forte teneur en sucre ».

« Le rendement racine estimé est supérieur à la moyenne de 2020-2024 sur les deux bassins betteraviers de Roye et d’Étrépagny. Le nombre de betteraves à l’hectare et leur poids nous permettent d’envisager en ce début de campagne un rendement agricole supérieur à celui des dernières années », se félicite Thomas Nuytten, directeur betteravier de Saint Louis Sucre.

Concernant la jaunisse virale, Saint Louis Sucre estime qu’il y aura un impact sur le rendement de certaines parcelles particulièrement touchées, « même si son ampleur est restée limitée en Picardie et Normandie ». Et d’ajouter que « les conditions d’arrachage et de démarrage des sucreries sont idéales en ce début de campagne ».

Optimiser les économies d’énergie

Saint Louis Sucre a profité de l’intercampagne pour mettre au point des investissements dans ses usines afin de réduire sa consommation d’énergie et décarboner ses activités. « Par exemple, à Étrépagny, le malaxeur-préparateur de cossettes est opérationnel, et l’unité de méthanisation des eaux de sucrerie produira du biogaz pour alimenter une partie de l’usine. À Roye, l’augmentation de la capacité d’évaporation a permis de renforcer la fiabilité de l’usine et de préparer les futures étapes de la décarbonation », explique le groupe sucrier.

Et pour cette nouvelle campagne, l’entreprise prépare l’électrification de ses usines, dans l’objectif d’« accueillir de futurs équipements encore moins énergivores ». « Cette électrification permettra, pour 1 nouveau mégawatt d’électricité décarbonée utilisé, d’éviter plus de 2 mégawatts de gaz naturel fossile, contribuant à la fois à la réduction des émissions de Ges [gaz à effet de serre] et à l’amélioration de l’efficacité énergétique », appuie-t-il.

« À Étrépagny, un nouveau flux ferroviaire vers Anvers permet de transporter 20 000 tonnes de sucre auparavant acheminées par la route par plus de 800 camions, réduisant ainsi les émissions de CO2. Par ailleurs, Saint Louis Sucre utilise un biocarburant à base de colza français pour environ 40 % de ses transports de sucre en vrac, réduisant de 60 % les émissions de gaz à effet de serre et de 80 % les particules fines par rapport au gazole sur les trajets concernés », fait enfin savoir le groupe.