L’USDA prévoit, dans son rapport mensuel « Wasde » publié le mardi 10 décembre 2024, que les stocks américains de maïs à l’issue de la campagne de 2024-2025 seront de 44,15 millions de tonnes, contre 49,23 millions de tonnes lors de la précédente estimation publiée en novembre.
Ce repli s’explique notamment par une révision à la hausse des exportations de maïs grain par les États-Unis, prévues désormais à 62,87 millions de tonnes pour la campagne de 2024-2025, soit près de 4 millions de plus qu’annoncé en novembre. « Depuis le début, le maïs est très bon. L’USDA a donc revu à la hausse ses perspectives d’exportation à plus de 62 millions de tonnes, ce qui est une belle progression […] c’est la petite surprise », indique Gautier Le Molgat, d’Argus Media France.
« On s’attendait à une hausse des exportations de maïs américain et elles ont été beaucoup augmentées, ce qui, conjugué à une hausse de la consommation d’éthanol », explique « la baisse des stocks aux États-Unis », souligne Damien Vercambre, courtier du cabinet Inter-Courtage.
Stocks mondiaux révisés à la baisse
« La situation aux États-Unis tire le marché […] mondial », observe Gautier Le Molgat. Les stocks mondiaux de fin de campagne pour le maïs ont également été révisés à la baisse. Du côté des importations, la demande estimée pour le maïs est « plus élevée pour le Bangladesh, l’Union européenne, l’Iran et le Mexique », selon le rapport de l’USDA. « La demande pour le maïs américain […] est essentiellement mexicaine actuellement », précise Damien Vercambre.
« Même si les exportations mondiales augmentent, les perspectives d’importation en Chine sont affichées en baisse », ajoute Gautier Le Molgat, passant de 16 millions de tonnes en novembre à 14 millions de tonnes en décembre. « Cet appétit chinois est toujours aussi fort en graines de soja. Mais en maïs et en blé, les acheteurs chinois sont très timides », estime aussi Damien Vercambre.
Dans la foulée de la publication du rapport, les cours du maïs ont bondi mardi. Le maïs « aide indirectement le marché du blé et du soja », constate Gautier Le Molgat. Les deux cours évoluaient également dans le vert mardi.