« Décembre est notre plus gros mois de l’année, calcule José Pflieger, installé à Spechbach, au sud de Mulhouse, avec son épouse Anita et son fils Jérémy. Il pèse jusqu’à 15 % du chiffre d’affaires annuel. En 2021 et 2022, dans notre boutique « Les Champs de l’Ill », il a reculé de 15 % comparativement à 2020. »

Récupérer le niveau d’activité de 2019

Cette année, l’objectif est de récupérer le niveau d’activité de 2019. En juillet dernier, l’élevage a mis en place 950 volailles festives (850 en 2022), soit 300 pintades, 250 chapons, 100 coqs, 100 poulardes, 100 dindes et, pour la première fois, 100 pintades mâles chaponnées.

« Nous diversifions notre offre parce que les clients cherchent des produits différents du reste de l’année, voire d’un Noël à l’autre, explique José. Et nous l’adaptons en produisant par exemple des dindes moins lourdes qui correspondent à une demande pour des tablées de cinq à huit personnes, et non plus de dix ou douze comme il y a encore quinze ans. »

L’installation en mai, bien en vue dans sa boutique, d’un comparatif de prix relevés dans une grande surface proche et à la ferme, a produit son effet. « Acheter à la ferme ne revient pas plus cher ! Nos prix ont augmenté de 2 à 3 % quand les grandes enseignes ont revalorisé les leurs de 7 à 8 %. Depuis, la fréquentation du magasin a repris », note-t-il.

De 400 à 500 clients

La semaine précédant Noël, la ferme Pflieger mobilise ses deux salariés à mi-temps, mais aussi des amis et la famille. « Nous sommes alors une bonne dizaine dans les coulisses et derrière le comptoir », précise José.

L’exploitation peut compter sur 400 à 500 clients dont certains viennent parfois seulement à Noël. La plupart ont la cinquantaine, et disposent d’un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne. Une part sont des frontaliers travaillant en Suisse où le salaire minimum brut s’élève actuellement à 4 444 € par mois.