Près de 2 000 éleveurs, élus, syndicalistes agricoles et chasseurs, étaient réunis en Ariège, autour de l’étang de Lers, à l’appel du camp anti-ours, selon une journaliste de l’AFP. Ils réclament notamment la fin des lâchers d’ours et la suppression des spécimens les plus prédateurs.

Deux rassemblements en même temps

Le même jour, à Toulouse, 150 personnes, selon la police, ont réclamé le remplacement de l’ours abattu par balle en juin près d’estives en Ariège. Elles répondaient à l’appel de la Coordination des associations pyrénéennes pour l’ours (Cap ours). Le chef de file du camp pro-ours, Alain Reynes, met en avant une pétition de soutien que 14 000 auraient signé.

 

« Il est fondamental de remplacer l’animal tué, chaque spécimen compte », a lancé aux manifestants toulousains Alain Reynes, rappelant que l’État s’y était explicitement engagé dans son plan ours.

 

L’État a porté plainte, mais l’enquête n’a jusque-là pas abouti, tandis que l’offre par l’ONG Sea Shepherd d’une prime de 45 000 euros pour toute information menant aux auteurs - à laquelle Cap ours ne s’est pas associée - a mis le feu aux poudres chez les anti-ours.

 

À la peine pour ramener le calme, l’État avait gelé en janvier son programme de réintroductions, invoquant « une dynamique favorable de la population ursine », avec une cinquantaine de spécimens désormais recensés dans les Pyrénées. Mais pour les pro-ours, ce chiffre ne garantit pas la survie de l’espèce.

 

Quelque 10 millions d’euros seront aussi mobilisés en 2020 pour soutenir la cohabitation entre ours et pastoralisme dans le massif pyrénéen, a annoncé jeudi le préfet de l’Occitanie.

 

À lire aussi :Des éleveurs sous la pression de l’ours (16/06/2020)