Compte tenu de l’absence de moyens de lutte performants en végétation, de l’efficacité partielle (50 %) du traitement de semence dédié, et de la présence marquée du champignon Gaeumannomyces graminis tritici sur blé cette année, les pratiques limitant sa survie sont à privilégier pour diminuer les risques d’infection lors de la prochaine campagne. En premier lieu, pour casser le cycle du champignon, l’installation de cultures qui n’y sont pas sensibles, comme le colza, la pomme de terre et le pois, est à privilégier. Le désherbage anti-graminées sera à soigner, car les adventices graminées sont un gîte pour le piétin échaudage. Parmi les céréales, le blé dur y est plus réceptif que, par ordre décroissant de sensibilité, le blé tendre, l’orge, le triticale et le seigle.
À la suite de la récolte des céréales atteintes, un broyage fin des résidus de culture, qui favorise leur décomposition, ainsi que des déchaumages pour détruire les repousses de graminées, permettent de restreindre les supports sur lesquels G. graminis survit.
À l’automne, le climat doux et pluvieux favorise le piétin échaudage. Les semis tardifs de fin novembre ou décembre, quand les températures sont plus froides, sont donc généralement moins exposés aux attaques.
Après le semis, un roulage pour rappuyer le sol soufflé est aussi défavorable au champignon. Celui-ci préfère les sols sableux, légers et aérés.