Les marchés des céréales restent volatils. « L’évolution des cours suit les dernières spéculations sur les chances d’un cessez-le-feu en Ukraine et sur l’éventualité d’un blocage des exportations de grains par la Russie », explique Sitagri dans une note publiée le 15 mars 2022.
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La tonne de blé sur l’échéance mai clôturait le 14 mars 2022 sur Euronext à 378,75 € (+8,00 euros) et à 325,50 euros (+1,50 euro) sur l’échéance de septembre. La tonne de maïs terminait, de son côté, à 346,00 € (–3,00 euros) sur l’échéance de juin et à 340,50 € (– 3,75 €) sur celle d’août.
Ce mardi 15 mars 2022, la tonne de blé ouvrait en hausse à 385,00 € (+6,00 euros) sur l’échéance de mai et à 329,75 € (+3,25 euros) sur celle de septembre. La tonne de maïs ouvrait, en ce qui la concerne, à 349,00 € (+3,00 euros) sur l’échéance de juin, mais reculait sur l’échéance d’août, à 338,75 € (–1,75 euro).
Annonces russes de possibles restrictions à l’exportation
« Les annonces russes de mettre en place des restrictions à l’exportation ont amené de nombreuses interrogations sur les produits et destinations concernées, explique Agritel dans une note publiée le 15 mars 2022. La Russie chercherait à contenir le flux d’exportations vers certains pays voisins tout en garantissant le flux des affaires déjà contractualisées à travers son mécanisme de quota en place. »
Ces annonces ont rendu les marchés nerveux, amenant un regain de fermeté du blé sur Euronext, notamment sur l’échéance rapprochée. En revanche, « sur la campagne en cours, les cours du maïs ont marqué un léger repli », note Agritel.
Conditions sèches aux États-Unis
À la Bourse de Chicago, malgré une demande active, le blé a cédé 10 cents le 14 mars. Il poursuit sa baisse ce matin et cède 26 cents. Le maïs a, de son côté, reculé de 14 cents malgré une vente de 160 000 t au Mexique.
« Les conditions des cultures en blé d’hiver, évoluant dans des conditions toujours sèches dans de nombreuses zones, amènent l’évaluation des cultures à se dégrader à nouveau au Kansas et au Texas, alerte Agritel. Les cultures jugées dans un état « bon à excellent » représentent respectivement à peine 23 % et 18 % des surfaces dans ces deux États ».
Au Brésil, « les semis de maïs safrinha se poursuivent et sont dans les temps, informe l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) dans sa lettre économique hebdomadaire publiée le 14 mars. 81 % des maïs safrinhas sont semés. Les récentes pluies dans le Sud améliorent les conditions de culture tandis que dans le centre elles risquent de se dégrader du fait d’une prévision sèche dans les prochaines semaines. »
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Crainte d’un manque d’engrais au Brésil pour les maïs
Mais les producteurs brésiliens s’inquiètent d’un manque d’engrais pour la prochaine campagne alors que le pays est le deuxième importateur mondial d’engrais et importe massivement de la mer Noire.
En Argentine, « la récolte des maïs précoces a commencé. Au 8 mars, 12 % de ces maïs étaient récoltés avec des rendements en baisse de 20 % à 25 % selon les régions par rapport à 2021, conséquence de la sécheresse de janvier », note l’AGPM.
Regain d’intérêt des acheteurs internationaux
Sur la scène internationale, « le début de la semaine est marqué par un regain d’intérêt des acheteurs internationaux, décrit le cabinet de conseil. Malgré les niveaux de prix actuels, plusieurs appels d’offres sont en place pour des céréales. » La Turquie se positionne par exemple pour l’achat de 270 000 t de blé tendre.