« Net repli des cours du blé sur Euronext hier, après la forte progression de ces derniers jours, dans un contexte de correction technique et avant le rapport USDA de ce jour », note Agritel.

 

Mardi 8 mars 2022 sur Euronext, la tonne de blé sur l’échéance de mars clôturait ainsi à 395,00 € (–27,50 €) et l’échéance de mai à 370,00 € (–26,50 €). La tonne de maïs clôturait, quant à elle, à 345,75 € (–5,75 €) sur l’échéance de juin et à 345,00 € (–4,25 €) sur l’échéance d’août.

 

Mercredi 9 mars 2022, les cours repartaient toutefois à la hausse. La tonne de blé s’ouvrait à 378,75 € (+ 8,75 €) sur l’échéance de mai, et à 322,00 € (+2,50 €) sur celle de septembre. La tonne de maïs s’ouvrait, en ce qui la concerne, à 345,75 € (stable) sur l’échéance de juin, et à 345,00 € (stable) sur celle d’août.

Les blés ukrainiens et russes exclus

Selon plusieurs analystes, les exportations de blé et de maïs ukrainiens sont actuellement à l’arrêt, tandis que celles venues de la Russie peinent à trouver preneur. Selon l’agence Reuters, le géant sud-coréen de l’alimentation animale NongHyup Feed a passé un appel d’offres pour 130 000 tonnes de blé fourrager en excluant la mer Noire, principale voie de transport du blé ukrainien et russe.

 

Sur le marché américain, les cours du blé ont atteint mardi 8 mars un nouveau record (13,6350 dollars le boisseau de blé tendre d’hiver livré en mai), avant de violemment se replier. Pour Michael Zuzolo, président de Global Commodity Analytics and Consulting, ce repli est dû, pour partie, à celui du marché européen, qui a fait une pause mardi et aussi terminé en baisse.

Rapport mensuel de l’USDA

Les opérateurs ont également prêté attention, selon l’analyste, aux déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’est dit prêt à un « compromis » sur le statut des territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine et a indiqué ne plus vouloir insister pour obtenir l’adhésion de son pays à l’Otan.

 

Le marché a surtout eu le souffle coupé par l’arrêt des achats d’opérateurs qui avaient parié à la baisse sur le blé et cherchaient à se couvrir depuis plusieurs séances.

 

Dernière raison de ce léger fléchissement, « il y a eu de bonnes vieilles prises de bénéfices avant la publication du rapport de l’USDA » mercredi, selon Michael Zuzolo. Les opérateurs s’interrogent, en effet, sur le possible effet du conflit ukrainien sur les projections du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur les exportations mondiales de blé et les stocks.

 

Selon Sitagri, « le dernier rapport hebdomadaire USDA sur les inspections à l’exportation a montré des chiffres dans la fourchette haute des attentes en maïs, dans la fourchette basse des attentes en soja et conformes aux attentes en blé ».