Le blé pour livraison en mars 2022 a ouvert à 308,50 euros, après avoir atteint jeudi le niveau record de 316,50 euros.

 

Le repli « est plutôt venu de (la Bourse de) Chicago », où les cours du blé sont montés au plus haut depuis 2008 « avant de partir vraiment vers le bas », a commenté auprès de l’AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

« Il y a une espèce de recherche de prix un peu plus normal, après la forte poussée d’hier et puis, tout dépendra un petit peu de la demande et de ce qui a été « perdu » en Ukraine », a-t-il poursuivi.

 

Si la mer d’Azov, qui baigne l’Asie et l’Ukraine, demeurait fermée à la navigation, plusieurs ports de la mer Noire étaient opérationnels, selon lui : « Aussi bien sur la côte russe de la mer Noire qu’en Roumanie et en Bulgarie, ça charge », a indiqué M. Vercambre.

 

« Les conséquences du conflit sur le bassin mer Noire sont difficiles à analyser, dépendant essentiellement de la durée du conflit et des impacts des sanctions qui pourraient être prises envers la Russie », a estimé le cabinet Agritel dans une note.

 

« On est dans une nouvelle fourchette » de prix sur le marché européen « parce qu’il faut prendre en compte cette demande additionnelle » du fait de la non-disponibilité des marchandises ukrainiennes, a indiqué M. Vercambre.

 

Si pour le blé, il semble possible, au moins à court terme, de compenser avec d’autres origines, « le problème, c’est plus sur le maïs, je pense qu’il y a encore une bonne dizaine de millions de tonnes » à exporter d’Ukraine sur la dernière récolte, a indiqué M. Vercambre.

La moitié du maïs importé en Europe vient habituellement d’Ukraine.

 

Peu 16h45 sur Euronext, la tonne de blé meunier reculait de 23,75 euros sur l’échéance de mars à 292,75 euros et de 23 euros sur l’échéance de mai à 292 euros.

La tonne de maïs grimpait de 8 euros sur l’échéance rapprochée de mars à 288 euros et perdait 8 euros sur celle de juin, à 266,75 euros.