Vous n’avez pas encore de station météo connectée ou souhaitez remplacer votre vieille installation ? C’est le moment d’investir grâce au plan de relance et à son volet conversion des agroéquipements. En effet, au milieu de la liste à la Prévert des matériels subventionnables figurent les stations météo.

Comme elles sont considérées comme des équipements de substitution à l’usage de produits phytosanitaires, elles bénéficient d’un taux d’aide de 40 %, qui peut même atteindre 50 % pour un jeune agriculteur ou une Cuma. C’est donc l’occasion d’acquérir une station météo connectée performante pour un prix de 200 à 1 000 euros.
Précisons que les stations classiques non connectées sont aussi concernées par cette aide et que le capteur de gel de Weenat bénéficie de son côté d’une subvention dans le cadre des aides à la lutte contre les aléas climatiques. Tous les dossiers de demande de subvention doivent être déposés rapidement sur le site de FranceAgriMer, une fois le devis en votre possession.

Une dizaine d’acteurs
La station météo connectée apporte un confort de travail à l’agriculteur grâce au relevé automatique des données et à la possibilité de programmer des alertes. Une dizaine d’acteurs présentent des solutions, plus ou moins modulaires. Toutes proposent au minimum une mesure de la température de l’air, de la pluviométrie, du vent et de l’hygrométrie.

En revanche, la température du sol, le point de rosée et le rayonnement ne sont pas toujours proposés. Si vous avez besoin de ces paramètres, il faut le préciser sur le bon de commande, car il peut s’agir d’options. Enfin, dans certains cas, les stations peuvent être compatibles avec des capteurs d’humectation et des sondes de pilotage de l’irrigation.

Bien étudier les services associés
Tout l’intérêt d’une station météo connectée par rapport à une installation classique est la possibilité de récupérer les données et de les exploiter dans des outils d’aide à la décision (OAD). Tous les modèles du marché transfèrent les données avec des réseaux de type SigFox ou LoRa, disponibles sur tout le territoire. En revanche, chaque fournisseur propose sa propre interface de gestion sur internet. L’accès à ce service nécessite un abonnement annuel dont le prix est compris entre 50 et 200 euros selon les prestataires.

Ce site internet et son application pour smartphone associée offrent la possibilité de se connecter aux autres stations météo des agriculteurs équipés de la même marque, une solution bien utile pour les parcellaires dispersés. Néanmoins, cette solution est surtout intéressante lorsque le maillage est dense dans le secteur concerné, c’est-à-dire quand la part de marché du fournisseur est importante. Avant de choisir, il est donc pertinent de vous renseigner sur la solution choisie par vos voisins de parcelles.

Chaque fournisseur noue des accords avec les développeurs d’OAD. Isagri, Sencrop et Weenat proposent ainsi un accès intégré aux solutions d’Arvalis, tandis que Lemken utilise son propre OAD. Dans bien des cas, l’accès à ces services augmente le prix de l’abonnement, un surcoût qui n’est pas intégré dans les subventions.
Corinne Le Gall