Récession économique, inflation… Le marché du bois n’a pas de beaux jours devant lui. « Le contexte international et la récession économique qui s’annonce font craindre une année 2023 plus difficile, avec une baisse de l’activité économique et des prix, notamment sur les résineux », estime l’Office national des forêts (ONF) dans une note de conjoncture diffusée le vendredi 17 février 2023.

Avec l’inquiétude d’une baisse de la consommation de bois, l’organisme prévoit une baisse des volumes et des prix. Cette situation devrait se refléter sur les contrats d’approvisionnement.

Changement de cap pour la filière

Alors que 2022 avait été une année prospère pour le marché du bois, notamment grâce à une hausse des prix et de la demande, la nouvelle année s’annonce tout autre. Selon l’ONF, une réduction des quantités produites et des prix est à envisager en 2023. Une situation qui devrait se répercuter sur les contrats d’approvisionnement. « Les concurrents étrangers, notamment allemands et scandinaves, sont confrontés à la chute des prix outre-Atlantique et vont surinvestir le marché français au détriment des acteurs locaux », déclare l’organisme.

En 2023, la situation à l’international n’est pas au beau fixe. La guerre en Ukraine et les sanctions américaines contre la Chine, la Russie, l’Iran ont causé une hausse des prix des matières premières et une pénurie de matériaux. La crainte d’une récession et d’une inflation grandit pouvant impacter le pouvoir d’achat, augmenter les coûts de production et diminuer la consommation.

« Aux États-Unis déjà, le nombre de constructions de logements neufs a chuté de 15 à 20 % », alerte l’ONF. « Le pays a vu […] s’effondrer les prix des matériaux bois de construction », poursuit-il. La France prend le pas avec une baisse de la construction de logement liée à la crise et à la hausse des taux d’intérêt. Des retards de chantier se sont également accumulés en raison de la pénurie de matériaux.