Le ministre de l’Agriculture a lancé en septembre dernier le Pacte en faveur de la haie. Doté d’un budget de 110 millions d’euros pour l’année 2024, ce plan vise un gain net du linéaire de haies de 50 000 km entre 2020 et 2030 et une gestion durable de ces dernières. Ce samedi 2 mars 2024, lors du Salon international de l’agriculture, Marc Fesneau a détaillé trois des 25 actions du Pacte dont le premier dispositif d’aide à la plantation.
Accompagner la plantation et la gestion durable
Doté de l’enveloppe la plus importante du Pacte, soit 94 millions d’euros, le dispositif d’aide à la plantation et à la gestion durable des haies est la première mesure ouverte du Pacte.
Cette enveloppe couvre les frais liés à la plantation de haies et d’arbres intraparcellaires, ainsi que l’accompagnement et le conseil à la plantation et à la gestion. L’ensemble des régions de France lanceront des appels à projets régionaux dans le courant du mois de mars. Le ministère de l’Agriculture précise que le Grand Est, la Nouvelle-Aquitaine et la Martinique se sont déjà emparés du dispositif.
L’Afac-agroforesteries, dans un communiqué du 2 mars, milite pour que les travaux de restauration puissent eux aussi être financés au travers de cette enveloppe.
Créer un référentiel
Afin d’identifier et de suivre la progression des haies sur le territoire, le Pacte prévoit la création d’un observatoire de la haie. Le ministère de l’Agriculture annonce avoir entamé les travaux avec le ministère de la Transition écologique. L’observatoire devrait voir le jour d’ici la fin d’année 2024.
Dans son communiqué, l’Afac-agroforesteries rappelle qu’il faudra inventer de nouveaux indicateurs de suivi des haies, et ce régionalement, tels que le kilomètre de haies passées en gestion durable, le kilomètre de haies dégradées restaurées, la quantité de biomasse produite en gestion durable, etc..
Simplification réglementaire
« Une simplification législative et réglementaire sur la définition de la haie, sa gestion et destruction […] est en cours », indique enfin le ministère de l’Agriculture. Cette simplification sera inscrite dans la future loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture.
Un guichet unique d’instruction sera mis en place.