« On n’a pas tenu compte du contexte », s’agace Louis Robatel, avocat de deux fromagers du marché de Saint-Quentin à Paris qui se sont portés partie civile aux côtés du boucher agressé. Le procureur n’a requis que du sursis pour les deux militants qui ont déversé du sang sur la vitrine d’un boucher su marché de Saint-Quentin. Comme dans beaucoup d’affaires similaires, cette peine est allégée en raison du casier vierge des prévenus.
À chaque action de « nouveaux agneaux »
Pour Louis Robatel, les associations antispécistes cherchent précisément à éviter les condamnations en mobilisant des militants au profil immaculé. « S’ils ont du sursis, on ne les reverra jamais dans les actions, et d’autres les remplaceront », estime l’avocat. C’est en ce sens qu’il aurait souhaité des peines fermes. Bien que lourdes par rapport aux actes, elles auraient été dissuasives pour les prochaines personnes tentées par les mouvements extrémistes.
Les versions divergent
Le commerçant aurait également reçu des coups, mais cette version a fait débat lors des audiences. « Le boucher a produit sept jours d’ITT, et des témoins confirment sa version », indique Louis Robatel. Sur les réseaux sociaux, les militants ont dénié toute forme de violence, expliquant que le mouvement 269 Life prône des actions pacifiques. Le jugement sera rendu le 26 juin prochain.