précise également les cultures qui peuvent être semées, plantées ou replantées après une culture en 2021 ou 2022 de betteraves sucrières dont les semences ont été traitées avec des néonicotinoïdes :
- L’année suivant celle de la culture : avoine, blé, choux, cultures fourragères non attractives, cultures légumières non attractives, endive, fétuque (semences), moha, oignon, orge, ray-grass, seigle, betterave sucrière à l’exception des semences traitées au thiamethoxam ou à l’imidaclopride, épeautre, épinard porte-graine, graminées fourragères porte-graine, haricot, miscanthus, soja, tabac, triticale, tritordeum ;
- La deuxième année suivant la culture : chanvre, maïs, pavot/œillette, pomme de terre, millet, quinoa ;
- La troisième année suivant la culture : colza, cultures fourragères mellifères, cultures légumières mellifères, féverole, lin fibre, luzerne, moutarde tardive, phacélie, pois, radis, tournesol, trèfle, vesce, lupin, sarrasin, sorgho.
« La filière betteravière s’est par ailleurs engagée à accélérer encore en 2022 la mise en place de bandes mellifères à destination des pollinisateurs pour atteindre, dès la fin de 2022, le chiffre de 4 000 hectares », ajoute le ministère.
La recherche mobilisée
Les dérogations autorisant l’utilisation de néonicotinoïdes sur les semences de betteraves ne seront plus possibles après la campagne de 2023. La recherche se mobilise pour trouver des alternatives permettant de lutter contre les virus de la jaunisse. Le gouvernement a lancé en décembre 2020 un plan national de recherche d’innovation (PNRI), lui consacrant 7 millions d’euros.
« Si certaines des expérimentations qui sont menées cette année montrent qu’un déploiement à grande échelle d’alternatives est possible, dès 2023, avec un surcoût maîtrisé et sans recourir aux néonicotinoïdes, le gouvernement accéléra leur déploiement en lien avec la filière, afin de réduire au plus vite l’utilisation des néonicotinoïdes », fait savoir le ministère.
Les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique entendent également accélérer en 2022 les travaux sur la faisabilité et l’efficacité de semis avec une moindre densité de semences enrobées, « permettant de réduire l’impact des néonicotinoïdes tout en protégeant les cultures betteravières contre le virus avant le déploiement des alternatives ».
Les pertes de revenus des producteurs pourraient être en partie compensées
« Les professionnels se sont résolument engagés, avec le soutien de certaines régions et du gouvernement, y compris via le PNRI, à l’élaboration d’un dispositif de gestion des risques, appelé “instrument de stabilisation des revenus” », ajoute le communiqué.
Le dispositif permettra, en cas de pertes de rendement dues au virus de la jaunisse, et si les alternatives aux néonicotinoïdes n’offrent pas une protection équivalente, de compenser une partie des pertes de revenus des producteurs. « Ce dispositif sera d’ores et déjà expérimenté en 2022 avec un groupe pilote, en vue de le généraliser en 2024 », explique le ministère.