« J’ai mis presque deux ans à trouver la bonne machine », raconte Jean-Jacques Michard, éleveur de 100 vaches laitières dans le Morbihan. Accompagné de sa sœur et associée Delphine Macé, l’agriculteur repense à l’avant-2020, année où la Logette-Car d’ECS est arrivée sur la ferme. Le nettoyage des 110 logettes s’effectuait alors à la main, tout comme leur paillage. « Ce n’était plus tenable physiquement », se souvient Jean-Jacques.
S’adapter à la ferme
C’est à partir de 2018 que l’éleveur a voulu mécaniser l’astreinte du nettoyage et du paillage des logettes. Il avait déjà une idée précise du matériel idéal : « Une machine qui s’adapte à la ferme et non l’inverse. La principale problématique se trouvait au niveau du choix de la litière. Les pailleuses que j’avais observées jusque-là utilisaient de la farine de paille ou de la paille broyée. Cependant, ma presse à balles rondes n’a pas de système de coupe et je ne voulais pas en changer, ni acheter de la paille broyée. »
En plus de ce point, l’éleveur souhaitait que l’engin puisse se charger sans engin supplémentaire et sans délier la balle avant, donc qu’il soit capable d’attraper une balle complète. « C’est vraiment ce point qui a été complexe pour trouver la bonne solution, puisque les pailleuses de logettes sont généralement petites et ne peuvent pas emmener une balle entière. »

Deux années après le début des recherches, la Logette-Car arrive enfin sur l’exploitation. Fabriquée par ECS, la petite automotrice peut embarquer une balle ronde entière tout en ayant un gabarit le plus restreint possible pour circuler dans la stabulation. Ce dernier point est aidé par la présence de seulement trois roues, les deux de l’avant étant motrices tandis que celle placée à l’arrière s’occupe de la direction.
Simple et concis
« Je suis passé d’une heure à moins de 15 minutes pour nettoyer les 110 logettes », avance Jean-Jacques. Depuis que l’outil est arrivé, l’éleveur a pu s’économiser physiquement tout en apportant un travail plus précis. Après avoir parqué les vaches dans la salle d’attente, il peut monter sur l’automotrice. Avec un poste de conduite situé à l’arrière droit, l’agriculteur pilote en position debout. Il se dirige alors vers son stock de balles mises en ligne spécialement pour le paillage, et baisse la porte arrondie. Cette dernière comporte une butée qui va bloquer la balle afin qu’elle reste en position lors de la fermeture de la caisse.

« Dès que la balle est chargée, je coupe les ficelles. J’ai déjà eu des filets, mais c’est moins pratique, ils s’accrochent dans les démêleurs, explique l’agriculteur. Ensuite je les retire et me dirige vers les logettes. » Une fois les matelas atteints, il peut déplier la brosse et activer sa rotation. Il avance ensuite tout en gardant un espace régulier avec le bord des logettes afin de brosser la partie sale. Durant ce même passage, l’activation d’un tapis en caoutchouc transversal permet la distribution de la nouvelle litière.
À l’intérieur du caisson, les démêleurs se mettent en marche pour dérouler la balle afin d’éviter des paquets et d’apporter un flux le plus régulier possible. Parallèlement, un tapis à chaîne sous la balle la fait tourner pour que les démêleurs travaillent sur chaque surface du ballot, tout en déposant la paille sur le tapis distributeur.

Presque quatre ans après ses débuts, la Logette-Car dépasse de peu les 500 heures. « Non seulement la machine correspond vraiment à ce que je recherchais dans l’utilisation, mais en plus l’entretien est peu exigeant. Concernant les pièces d’usure comme le tapis et la brosse que je viens de renouveler, cela reste raisonnable. Hormis les 10 litres de carburant pour une semaine (deux lors des beaux jours, le pâturage permettant de passer une fois au lieu de deux dans la journée), j’ai juste à m’occuper de la vidange. »
