Générations futures n’en est pas à son premier rapport. Cette fois, l’association explique avoir exploité les données pour l’année 2015 des agences françaises de l’eau sur les eaux de surface en France métropolitaine, Martinique et Réunion. Elle affirme avoir trouvé en moyenne « 41 substances actives de pesticides ou de métabolites supposées perturbateurs endocriniens » par département. Ce nombre est très variable d’un département à l’autre : de 4 pour la Corse-du-Sud à 90 pour le Calvados. « Les trois substances qui arrivent le plus fréquemment en tête sont : le glyphosate, l’atrazine (interdit depuis 2003, NDLR), et le métolachlor », précise l’association.
« Pas scientifique » selon les producteurs de fruits et légumes
Pour le collectif Sauvons les fruits et légumes, « ce rapport n’apporte absolument rien au débat scientifique et trompe les consommateurs. Une approche scientifique de la question des perturbateurs endocriniens dans les eaux de surface aurait dû également s’intéresser aux enjeux clefs que sont le rejet de résidus de médicaments, notamment issus des effluents d’hôpitaux, et de contraceptifs dans l’eau. »
Un plan pour les lister
Les perturbateurs endocriniens sont des substances ou des mélanges capables d’interférer avec le système hormonal, que Générations futures demande au gouvernement d’interdire. Ils peuvent avoir des effets négatifs sur la croissance, la fertilité, le comportement et être à l’origine de certains cancers. Ces substances peuvent être présentes dans des détergents, des plastiques, des cosmétiques, des textiles, des peintures et des pesticides.
En janvier, le gouvernement a présenté un plan pour classer les perturbateurs endocriniens d’ici à 2021 en trois catégories, « suspecté », « présumé » et « avéré ». Un mois auparavant, l’Union européenne avait adopté des critères de définition des perturbateurs endocriniens, avec des années de retard.
(1) regroupées dans la base de données Naïades.