L’offre de biostimulants, produits qui visent à stimuler le processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’ils contiennent, est en pleine expansion. « Les effets attendus sont multiples : développement des racines ou des mycorhizes, amélioration de l’absorption des nutriments, protection contre les stress abiotiques, meilleure croissance des plantules…, résume Brigitte Escale, d’Arvalis.
Certains produits mettent aussi en avant l’amélioration du potentiel de rendement. » En 2019 et 2020, Arvalis en a testé plusieurs (extraits d’algues, substances minérales, micro-organismes, macromolécules organiques), en traitement de semence et en application foliaire, et les a comparés à un engrais starter (de type DAP 18-46-0).
Effets bénéfiques de l’engrais starter
Les essais n’ont pas mis en évidence d’effet significatif des biostimulants par rapport au témoin sur les variables mesurées en cours de culture et à la récolte. « Seul l’apport d’engrais starter permet d’observer une vigueur et une teneur en chlorophylle supérieure. Il permet aussi une précocité de floraison de deux à trois jours en moyenne, ainsi qu’un gain de 1,9 q/ha, rapporte la spécialiste.
Cependant, on n’obtient pas de réponse systématique à la fertilisation starter, notamment dans les sols bien pourvus en phosphore. Elle est recommandée en conditions d’implantation difficiles, sur des semis précoces ou sols peu réchauffés, ou dans des situations avec risque de ravageurs telluriques ou de taupins, où un gain de précocité est un avantage. » Justine Papin