« dans un premier temps, nous nous sommes intéressés au fractionnement de l’azote sur blé en quatre apports pour les doses totales importantes à appliquer, explique Thierry Denis. Lorsque la dose conseillée est de 240 ou 250 unités, qu’on enlève 40 u pour le premier apport et 40 u pour le dernier à épiaison, il est difficile d’apporter 160 ou 170 u, en une seule fois, au stade épi 1 cm. Nous avons donc conseillé aux agriculteurs de scinder cet apport en deux : la plus grosse part – 80 et 120 u – à épi 1 cm, puis environ 40 u au stade 1 à 2 nœuds. Nous nous sommes ensuite rendu compte que cette stratégie est aussi très intéressante quand le blé est mal implanté, en blé sur blé, ou les années difficiles sur le plan climatique, lorsqu’il fait très sec au printemps, par exemple. Sur plusieurs années, cette stratégie permet un gain de rendement de 1,2 q/ha en moyenne. Mais en situations difficiles, de blé sur blé, ou en conditions très sèches, elle permet de gagner 3 à 4 q/ha. Nous avons même obtenu jusqu’à 10 q/ha en blé sur blé, pour une dose totale à apporter de 240 u/ha. »