Augmentation des températures, fourrages différents, risques sanitaires… de nombreuses conséquences du dérèglement climatique impactent l’élevage en France. Thomas Pavie, vétérinaire et délégué à la filière génétique animale de FranceAgriMer, considère que la France va pouvoir puiser dans son trésor génétique pour trouver des animaux adaptés aux évolutions à venir. « Avec 58 races bovines sur notre territoire, nous avons un réservoir de gènes qui est unique au monde », a-t-il assuré, lors d’une conférence organisée par FranceAgriMer au Salon international de l’agriculture le 27 février 2023.
Préserver les races locales
L’idée est de croiser des races locales à d’autres, "plus génériques", pour favoriser l’émergence de critères de résistance à la chaleur, aux maladies... « Mais pour cela, il est indispensable de préserver le noyau des races locales », souligne Thomas Pavie. Ce travail d’adaptation, très long, a été réalisé par des générations d’éleveurs. Leurs observations et leur travail de sélection ont créé des races locales qui, aujourd’hui, sont devenues mondiales pour certaines. « La diversité, on l’a déjà, souligne Jérôme Pavie. Cela nous donne un pouvoir au niveau international : nous sommes maîtres de l’élevage que nous voulons pour demain. »