Éric Masset, président de Coop de France déshydratation, a rappelé le lundi 11 février 2019 au cours d’une conférence de presse à Paris que 66 000 ha de luzerne ont été cultivés en France en 2018, ce qui est à peu près équivalent à 2017. Avec 741 000 tonnes, il y a toutefois eu 14,8 % de production en moins par rapport à 2017 et donc un retour de la production française sur les niveaux de 2015 et 2016.

Plombée par la sécheresse

2018 a été très touchée par la sécheresse. La troisième et la quatrième coupes ont donc été fortement impactées, notamment sur les sols séchants. Il a eu en moyenne 10 t de matière sèche à l’hectare, contre un peu plus de 11 t en 2017, et 18 % de protéines. On note en revanche que la production de luzerne bio a augmenté, atteignant 39 000 t contre 35 000 t en 2017. « Il y aura encore une augmentation cette année », a complété Éric Masset.

Au niveau européen, la baisse de la production est généralisée en 2018 avec 3,122 Mt, contre 3,412 Mt en 2017 de fourrages déshydratés ou séchés au soleil. L’Espagne reste le premier producteur européen (43 %), devant la France (24 %) et l’Italie (22 %). Éric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation, a de plus réaffirmé la place de la luzerne dans la contribution au plan protéines en Europe.

« L’idée n’est pas d’atteindre l’autonomie de la ferme France, mais on a souvent tendance à oublier les fourrages alors que la luzerne atteint un niveau de protéine à l’hectare record, avec 2 500 kg à l’hectare », a-t-il appuyé. Il a aussi rappelé que la luzerne répond aux demandes sociétales, sur la qualité de l’eau, la biodiversité, le sans OGM…

C.F.