« Imposer des caméras reviendrait à dire que les femmes et les hommes qui œuvrent dans les entreprises françaises des viandes ne font pas, ou mal, leur travail », estiment les organisations syndicales et professionnelles représentant 45 000 professionnels de la viande en France (1), dans une tribune du 24 janvier 2019. Bien qu’un peu tardive, cette réponse aux déclarations de Carrefour en faveur des caméras de vidéosurveillance dans les abattoirs est sans appel.
Dégradation des conditions de travail
« La protection animale à l’abattoir n’est pas une affaire de caméras ! C’est avant tout une question d’hommes, d’éthique, de formation et de professionnalisme [qui] ne peut servir de prétexte à la dégradation des conditions de travail. »
Pour les signataires de la tribune, les bonnes conditions de travail « doivent être considérées comme un facteur d’amélioration de la protection animale » et il est donc « inacceptable qu’un distributeur essaye d’imposer la vidéosurveillance à ses fournisseurs ».
En janvier 2018, le ministre de l’Agriculture s’était positionné en faveur de la formation des salariés et non de la vidéosurveillance et l’obligation d’installer des caméras dans les abattoirs avait disparu du projet de loi issu des États-généraux de l’alimentation.
(1) Culture Viande, FedeV, FGA-CFDT, FGTA-FO, FNAF-CGT, CFE-CGC Agro.